Cet article date de plus de six ans.
Du Congo à la Grèce, parcours d'un migrant devenu basketteur à Thessalonique
Publié le 25/09/2018 12:43
Mis à jour le 25/09/2018 12:45
Christ Wamba a fui les violences et la pauvreté de son pays, le Congo, avec rien d'autre que son ballon et ses vêtements de rechange. Aujourd'hui, alors qu’il n’a pas encore 18 ans, il s'entraîne dans un club de basketball professionnel en Grèce.
12 photos d’Alkis Konstantinidis de l'agence Reuters illustrent ce propos.
est né au Congo, un pays en proie à la pauvreté et à l’endettement malgré ses richesses pétrolières. Pour passer le temps, comme tous les jeunes de son pays, il joue au ballon. Mais trop grand pour le football avec ses deux mètres de hauteur, il décide de se tourner vers le basket.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
et se forme en regardant des vidéos de la NBA (la principale ligue de basketball au monde), en essayant d’imiter ses idoles, Kevin Durant et Kobe Bryant. «Je n'avais pas de chaussures pour jouer. (…) J'ai joué avec des tongs. Parfois avec rien, sans chaussures, seulement avec mes jambes, parfois il y avait du sang», raconte-t-il au journaliste de Reuters.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
Christ Wamba participe à des manifestations dans la capitale Brazzaville pour contester un référendum devant permettre la suppression de la limitation du mandat présidentiel (Denis Sassou Nguesso a pu ainsi se représenter et il sera réélu à la tête de l’Etat le 20 mars 2016). De nombreuses personnes sont arrêtées et des dizaines de militants sont toujours en prison, a déclaré Amnesty International en mars 2018.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
Christ Wamba est libéré. Mais il craint pour sa sécurité et décide de fuir le pays. Il emporte avec lui son précieux ballon. Il suit une route bien balisée vers le nord de l'Afrique subsaharienne. Puis il traverse ensuite la Méditerranée vers la Turquie, où il passe des mois à collecter les fonds nécessaires pour payer un passeur pour se rendre en Grèce en bateau.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
Nous avons passé quatre heures dans la mer... L'eau était si froide en mars. Vous ne pouvez pas bouger (dans le bateau). Si vous vous déplacez, les gens crient: "Hé, vous voulez que les gens meurent?"» Alors qu’il traverse la mer Egée, il est recueilli par des garde-côtes grecs et déposé sur l’île de Lesbos en mars 2016.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
Il ne porte sur lui qu’une veste de sport, un survêtement et un bonnet. Il est emmené à Moria, le plus grand camp de migrants de Grèce. Ses perspectives d’avenir, à l'instar de milliers de demandeurs d'asile qui croupissent sur les îles grecques, sont faibles. Il saute des repas pour pratiquer sept heures de sport par jour. Il parcourt souvent 20 km pour trouver un terrain de basket.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
il crée un profil sur Athlenda, une plateforme décrite par son fondateur Lazaros Papadopoulos, ancien joueur de l'équipe nationale grecque, comme le «LinkedIn des athlètes», où joueurs, entraîneurs, clubs et jeunes se retrouvent.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
l’équipe basée à Thessalonique du célèbre basketteur grec Nick Galis, membre du Hall of Famer, panthéon du basket-ball américain et mondial.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
Et quand je vois un talent, un gamin qui essaie de faire tout ce qu'il faut pour jouer, je ne pouvais pas ne pas être ému. (…) Il a toutes les qualités pour réussir», déclare Papadopoulos, son mentor.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
c'est un super gamin et il mérite d’avoir sa chance. Nous sommes heureux de l'avoir», ajoute l'entraîneur d'Aris, Vangelis Angelou. «L’équipe envisage même de l’accepter comme joueur étranger», précise-t-il.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
mais il attend toujours que sa demande d'asile soit traitée. Depuis juin 2018, il joue sous les couleurs d'Aris en tant qu’arrière et ailier.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
fournie par une agence des Nations Unies à Thessalonique, Wamba rêve de rejoindre la NBA. «J'essaie d'être le meilleur. Peut-être qu'un jour, ils penseront à moi», dit-il en jouant avec son ballon.
(Alkis Konstantinidis / Reuters)
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