: Vidéo Bruno Le Maire confie ses "fortes réserves" sur l'intervention en Centrafrique
Marquant sa différence avec la majorité de la classe politique, le député UMP ne voit pas l'intérêt de la France dans cette opération.
Bruno Le Maire a fait part de ses doutes sur l'intervention française en Centrafrique, lors de son passage aux "4 Vérités", sur France 2, lundi 9 décembre. L'ancien ministre de l'Agriculture UMP s'est notamment interrogé sur les intérêts de la France dans cette opération.
"Je veux dire mes fortes réserves sur modalités de cette intervention en Centrafrique", a lâché Bruno Le Maire. S’il soutient l'intervention au Mali "parce que nos armées vont là-bas pour lutter contre le terrorisme islamiste radical", l'ancien ministre ne voit pas en revanche "l'intérêt stratégique de la France" dans la mission Sangaris. Et pour le député de l'Eure, la France n'a pas de devoir d'assistance, mais "elle a le devoir de défendre les intérêts de la nation française".
Question sur la durée
Bruno Le Maire s'interroge également sur les modalités de cette intervention : "Pourquoi est-ce que ce n’est pas une opération de maintien de la paix ? Pourquoi est-ce que nos partenaires ne sont pas avec nous ?" Le député affirme que "la responsabilité de la France" était "de construire une coalition" avant d'intervenir en Centrafrique. "Est-ce qu’on croit sérieusement qu’avec 1 600 hommes qui vont intervenir dans un Etat plus grand que la France, nous allons pouvoir rétablir l’Etat de droit ?", a-t-il ajouté.
Pour fini, Bruno Le Maire s'est montré dubitatif sur les délais annoncés de l’intervention : "Je m’inquiète de la durée de cette opération. On nous a dit que ça allait durer six mois. Et déjà le Premier ministre de la Centrafrique nous dit qu’il faudra rester plus d’un an, rester jusqu'aux élections qui auront lieu en 2015."
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