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Centrafrique : le pays vote ce dimanche pour un président et des députés sous la menace rebelle

Les élections législatives ainsi que la présidentielle se tiennent ce dimanche dans ce pays en proie aux troubles électoraux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des membres de la garde présidentielle de Centrafrique à proximité d'un meeting du président sortant Faustin-Archange Touadéra avant l'élection présidentielle, le 12 décembre 2020 à Bangui. (CAMILLE LAFFONT / AFP)

Jour-J en Centrafrique. Le pays vote dimanche 27 décembre pour élire un président et des députés mais une grande partie en seront empêchés dans un pays toujours en guerre civile et sous la menace d'une nouvelle offensive rebelle contre le régime du président sortant et candidat favori, Faustin-Archange Touadéra.

Les groupes armés, qui contrôlaient déjà deux tiers du territoire et ont juré, il y a neuf jours, de "marcher sur Bangui" pour empêcher le scrutin, sont pour l'heure tenus à distance de la capitale de ce pays parmi les plus pauvres du monde. Grâce au renfort de centaines de paramilitaires russes, soldats rwandais et casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca).

L'opposition en ordre dispersé avec 15 candidats

La tenue de ces élections présidentielle et législatives est donc un enjeu majeur pour le pays mais aussi la communauté internationale, qui tente de l'aider à se reconstruire et d'y maintenir une sécurité toute relative depuis 2014.

La capitale était calme en milieu de matinée mais de très nombreux casques bleus et soldats centrafricains et rwandais patrouillaient dans tous les quartiers. Des blindés blancs de la Minusca surmontés de mitrailleuses étaient stationnés devant les bureaux de vote. Comme au lycée Barthélémy Boganda, dans l'est de Bangui. Une trentaine d'électeurs patientaient devant l'établissement à l'ouverture.

L'opposition s'avance en ordre dispersé, avec pas moins de 15 candidats, face à un Touadéra qui a, selon les experts et les diplomates, toutes les chances d'obtenir un second mandat. Mais elle accuse le camp du chef de l'Etat de préparer des fraudes massives pour l'emporter dès le premier tour.

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