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Centrafrique : dix morts en moins de 24 heures à Bangui

Cette nouvelle flambée de violences survient au moment où le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, débute une nouvelle tournée régionale, largement consacrée au conflit centrafricain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des soldats français de la force Sangaris patrouillent dans le 5e arrondissement de Bangui, la capitale de Centrafrique, le 9 février 2014. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Les affrontements interreligieux et les pillages ne cessent pas en Centrafrique. Au moins 10 personnes ont été tuées en moins de 24 heures à Bangui. Une nouvelle flambée de violences qui survient au moment où le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, débute une nouvelle tournée régionale, largement consacrée à la Centrafrique, dimanche 9 février.

Les combats ont éclaté samedi soir dans le centre-ville aux abords de la mairie du 5e arrondissement. Chrétiens contre musulmans. Cinq personnes ont été tuées dans des circonstances encore floues. Une chrétienne a ensuite été tuée par un musulman. Son agresseur a été capturé et tué, et son cadavre brûlé devant la mairie, où son corps calciné gisait au milieu de la route dimanche matin. Un deuxième civil musulman a ensuite été tué. Son meurtrier s'apprêtait à jeter le cadavre dans un brasier quand les soldats rwandais de la Misca ont ouvert le feu, a raconté un habitant du quartier. Un neuvième civil a été abattu par des soldats de la force de l'Union africaine (Misca). Un membre de l'ONG Human Rights Watch a également fait état du lynchage à mort d'un musulman, dimanche dans la matinée, près du marché central de Bangui.

"La nuit, c'était terrible"

Une petite dizaine de soldats rwandais se sont retranchés dans la mairie du 5e arrondissement. "La nuit, c'était terrible", a confié l'un d'eux. Dimanche, des soldats français et des gendarmes centrafricains ont pris position dans le 5e arrondissement livré aux pilleurs, au milieu de ruines de commerces encore fumantes. Le quartier est survolé par un hélicoptère de combat français, faisant baisser la tension sans arrêter les pillages.

En fin de matinée, malgré les remontrances des militaires français, des bandes de jeunes pillards ont continué de venir se servir, certains équipés de brouettes ou de charrettes se glissant entre les blindés. Au fil des heures, le nombre de pillards n'a cessé d'augmenter: "Les Français ne vont pas nous tirer dessus", a assuré en riant un jeune.

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