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Pour Kamaru Usman, champion nigérian de MMA, "il y a tellement de talents qui viennent d'Afrique"

Et comme son compatriote nigérian Israel Adesanya, le champion met sa notoriété au service des jeunes Africains.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Las Vegas, le 14 décembre 2019 : le champion des poids welters de l'UFC Kamaru Usman se prépare à affronter Colby Covington. (STEVE MARCUS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/via AFP)

En mars 2019, à 33 ans, Kamaru Usman devenait le premier combattant de MMA (Arts martiaux mixtes appelés auparavant Free Fight) d'origine africaine à remporter un titre mondial UFC (Ultimate Fighting Championship) en poids mi-moyens. Basée à Las Vegas, l'UFC est la plus importante ligue mondiale de ce sport extrême de combat où tous les coups sont permis. Selon le Nigérian, ce n'est qu'un début : "Il y a tellement de talents qui viennent d'Afrique", précise-t-il à l'AFP.

Peu après sa victoire, le 360sport lui donnait raison : "Jamais l'Afrique ne s'est autant illustrée dans le monde des arts martiaux mixtes. Grâce aux combattants nigérians Kamaru Usman et Israel Adesanya, le continent compte deux ceintures de champions à l'Ultimate Fighting Championship."

Deux champions nigérians au top du classement de l'UFC sur les 580 signés par l'organisation américaine. S'il sont encore peu nombreux – 11 d'entre eux sont nés en Afrique – ils comptent bien faire école.

Les lutteurs sénégalais approchés

Une génération d'Africains est ainsi prête à entrer dans l'octogone de l'UFC (le MMA n'est légal en France que depuis 2020, un premier match est prévu le 8 octobre prochain à Vitry). Il en va ainsi du Néo-Zélandais d'origine nigériane Israel Adesanya (poids moyens), du Franco-Camerounais Francis Ngannou (poids lourds), du Nigérian-Américain Sodiq Yusuff (poids légers) et du Ghanéen Abdul Razak Alhassan (poids mi-moyens)... Ou encore du Tunisien Mounir Lazeez (poids mi-moyens).

"Les promoteurs des arts martiaux mixtes, prisés au départ aux Etats-Unis et désormais dans de nombreux pays, misent sur des champions venus de la lutte traditionnelle africaine pour lancer leur lucrative industrie au Sénégal et dans le reste du continent", indiquait franceinfo Afrique fin 2019.

Quand je vois ces gars, il y a un sens de la camaraderie inexplicable. Vous savez qu'au fond d'eux, ils ont ressenti ce que vous avez ressenti et vécu ce que vous avez vécu

Kamaru Usman

à l'AFP

"Le sport comble le fossé entre les cultures et les nations"

Pour le lutteur exceptionnel qu'est Usman, "partout dans le monde, on oublie parfois que le sport comble le fossé entre les cultures et les nations". Il raconte volontiers avoir été accepté dans la société américaine grâce au sport.

En commençant à exceller dans le sport, j'ai compris que je n'étais pas seulement ce petit garçon nigérian. J'étais le combattant qui venait du Nigeria

Kamaru Usman

à l'AFP

Israel Adesanya, qui défend le 26 septembre son titre de champion du monde des poids moyens contre le Brésilien Paulo Costa, ne dit pas autre chose. Les sports de combat lui ont permis de rompre l'isolement et de combattre le racisme dont il se sentait victime.

Aider les jeunes Africains

Parti du Nigeria aux Etats-Unis quand il était enfant, Kamaru Usman aimerait aujourd'hui motiver les jeunes Africains. "Vous avez une responsabilité quand les enfants regardent ce que vous faites. Le plus grand avantage de ce sport est qu'il ne connaît pas de visage. Vous pouvez venir de petites villes d'Afrique comme de Chine. Cela n'a pas d'importance. J'espère qu'ils pourront me rencontrer et peut-être que cela les aidera à voir ce que l'on peut accomplir", dit-il à l'AFP.

A l'instar d'Usman, Adesanya a poussé le président de l'UFC à organiser des événements en Afrique pour accroître la popularité du MMA et créer des emplois sur le continent.

Quant à Francis Ngannou, arrivé en France à l'âge de 26 ans, il s'est tourné vers le MMA après un début de carrière comme boxeur. Se rappelant de l'époque où il travaillait à 12 ans dans une carrière de sable pour nourrir les siens, il a créé une fondation pour permettre aux jeunes Camerounais de s'entraîner dans un gymnase construit pour eux.

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