Burundi : le président Nkurunziza fait sa première apparition officielle depuis le coup d'Etat avorté
Le président burundais s'est brièvement exprimé devant la presse, mais sans évoquer les derniers événements politiques dans son pays.
Il n'avait pas fait d'apparition officielle depuis l'échec du coup d'Etat qui a menacé de le renverser. Le président burundais Pierre Nkurunziza s'est exprimé très brièvement devant la presse, dimanche 17 mai, depuis son palais dui centre de la capitale, Bujumbura, à dix jours du début d'élections générales qui pourraient être légèrement reportées.
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Vêtu d'un costume bleu à manches courtes, l'air détendu et souriant, Pierre Nkurunziza a même serré la main de quelques journalistes. Il n'a cependant pas parlé des derniers événements politiques dans son pays, se contentant d'évoquer en trois phrases des mesures contre de possibles attentats islamistes.
Une vingtaine de putschistes arrêtés
Depuis fin avril, le chef de l'État, au pouvoir depuis 2005, fait face à un mouvement de contestation populaire contre sa candidature à un troisième mandat pour la présidentielle du 26 juin. Les militaires putschistes avaient justifié leur tentative de coup par le "mépris" de Pierre Nkurunziza envers son peuple sur cette question d'un troisième mandat, que l'opposition et la société civile jugent anticonstitutionnel.
Dès son retour vendredi à Bujumbura, le chef de l'État a clairement mis en garde ses opposants, faisant le lien entre les manifestants et les militaires qui ont tenté de le renverser, tout en exigeant "avec force" l'"arrêt immédiat du soulèvement" populaire. Une vingtaine de putschistes ont depuis lors été arrêtés et présentés à la justice, mais le cerveau présumé du coup, le général Godefroid Niyombare, est toujours en fuite.
Un possible report, infime, des législatives
Pendant ce temps, la campagne pour les législatives, théoriquement prévues dès le 26 mai, dans une ambiance presque surréaliste compte tenu du contexte actuel. Un conseiller à la présidence a toutefois évoqué dimanche, pour la première fois depuis le début de la crise, un possible report du processus électoral, mais infime : "Un glissement de deux ou trois jours, d'une semaine."
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