: Vidéo Critiqué pour une blague sur le président burkinabé, Macron assure qu'il aurait fait la même à un dirigeant européen
Mardi, lors d'une conférence devant des étudiants, il s'était notamment demandé si Roch Kaboré allait "réparer la climatisation" quand son homologue a momentanément quitté la salle.
Emmanuel Macron est-il allé trop loin en plaisantant au sujet du président du Burkina-Faso ? Faisant face à des étudiants, mardi 28 novembre, dans une université de Ouagadougou, il a répondu à une étudiante l'interrogeant sur la climatisation des lieux : "c'est le travail du président Kaboré !" Ce dernier a alors quitté la salle, et le président français a lancé : "Du coup il s'en va! Il est parti réparer la climatisation!" Ces remarques ont été critiquées en France, une polémique qu'Emmanuel Macron a jugé "ridicule", mercredi, dans une interview à France 24 et RFI.
L'humour, signe d'une relation "d'égal à égal"
Pour le président de la République, ce sont ses détracteurs qui sont "les vrais paternalistes qui considèrent que l’on ne peut pas faire de l’humour avec un dirigeant africain". Expliquant que ses remarques lui étaient venues dans "l'énergie et la vitalité d'un moment", il a assuré qu'elles avaient amusé son homologue Roch Kaboré, qui aurait quitté la salle non pas en réaction mais pour une "pause technique". Sur les images, on voit ce dernier faire un geste de la main, interprété comme un signe d'amusement par Emmanuel Macron.
L'humour est le signe non pas d'une condescendance, mais "d'une relation d’égal à égal", assure le président français. "J'aurais fait de l'humour avec tout dirigeant européen avec qui j'ai cette relation", assure Emmanuel Macron. "Nous n'avons pas ce type de relation avec Angela Merkel", mais "je l'ai par exemple avec Jean-Claude Junker, je l'ai avec le Premier ministre luxembourgeois. Il se trouve qu'avec Roch Kaboré nous nous entendons bien, et donc nous plaisantons."
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