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Vidéo Burkina Faso : l'armée disperse violemment une manifestation de l'opposition

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Burkina Faso : L'armée disperse violemment une manifestation de l'opposition (M.DE CHALVRON, R. MATHÉ / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Des soldats ont effectué des tirs de sommation face aux manifestants, dimanche à Ouagadougou, faisant un mort selon l'armée. Ces opposant étaient venus contester la prise de pouvoir des militaires après la démission du président Compaoré.

Scènes de violences au Burkina Faso. L'armée, décidée à conserver le pouvoir deux jours après la démission du président Blaise Compaoré, a dispersé des milliers de manifestants rassemblés à Ouagadougou, dimanche 2 novembre, en tirant des coups de feu devant le siège de la RTB, la radio-télévision publique. Un porte-parole de l'armée a annoncé qu'un manifestant avait été tué et a lancé un appel au calme.

Les manifestants, mobilisés par l'opposition, ont convergé sur la place de la Nation, épicentre du mouvement de contestation qui a renversé Blaise Compaoré en quelques jours. Les tirs signalés au siège de la RTB ont retenti peu après l'arrivée de Saran Sérémé, présidente du Parti pour le développement et le changement (PDC) et figure de l'opposition. Elle était accompagnée d'une centaine de partisans qui scandaient "Saran présidente !", ont rapporté des témoins.

Saran Sérémé ne revendique pas le pouvoir

Elle a, par la suite, déclaré au site local d'information Burkina 24 qu'elle avait été amenée de force à la RTB. Elle a nié avoir eu l'intention d'y faire une déclaration pour se déclarer présidente de transition, contredisant ainsi des informations livrées par l'armée.

L'état-major a désigné samedi le lieutenant-colonel Isaac Zida, membre de la garde présidentielle, pour mener à bien la transition. Dénonçant un coup d'Etat, l'opposition accuse l'armée d'avoir "confisqué" le pouvoir. La constitution du Burkina Faso prévoit qu'en cas de vacance à la tête de l'Etat, l'intérim est confié au président de l'Assemblée nationale et une élection doit organisée dans un délai de 90 jours. Mais l'Assemblée a été dissoute par l'armée au soir des violentes manifestations de jeudi dans le cadre de l'état d'urgence brièvement décrété par Blaise Compaoré.

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