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Burkina Faso : l'opposition refuse la "confiscation" du pouvoir par l'armée

Une manifestation est prévue à Ouagadougou, dimanche à 9 heures (heure de Paris).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les leaders de l'opposition au Burkina Faso Jean Hubert Bazie (debout) et Zephrin Diabre (à sa gauche), lors d'une conférence de presse le 1er novembre 2014. (ISSOUF SANOGO / AFP)

La situation politique au Burkina Faso n'est pas encore stabilisée. L'opposition et la société civile appellent la population à une démonstration de force dimanche 2 novembre pour contester le nouvel homme fort de la transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida, adoubé par l'armée.

Vingt-quatre heures après la chute et la fuite du président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de pouvoir, les hauts gradés de l'armée ont mis fin à leurs dissensions pour assurer la vacance du pouvoir. Ils ont désigné samedi "à l'unanimité" le lieutenant-colonel Zida, 49 ans, numéro deux de la garde présidentielle, comme chef d'un régime de transition, aux dépens de son rival, le chef d'état-major des armées, le général Nabéré Honoré Traoré, qui briguait le poste.

L'opposition refuse la "confiscation" du pouvoir par l'armée

Les militaires ont affirmé que cette transition se ferait de manière démocratique, en concertation avec l'opposition et avec la société civile, tout en restant flous sur les modalités pratiques. Mais l'opposition a refusé catégoriquement une "confiscation" du pouvoir par l'armée et a appelé à un nouveau rassemblement dimanche à 8 heures (9 heures en France) dans la capitale Ouagadougou.

"La victoire issue de l'insurrection populaire appartient au peuple, et par conséquent la gestion de la transition lui appartient légitimement et ne saurait être en aucun cas confisquée par l'armée", ont écrit les partis de l'opposition et des associations issues de la société civile dans un communiqué commun. Elles ont souligné dans ce document "le caractère démocratique et civil que doit avoir cette transition".

Quant à Blaise Compaoré, après deux jours d'un soulèvement populaire qui a fait une trentaine de morts et une centaine de blessés, selon l'opposition, il s'est réfugié avec sa famille et ses proches à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, dans une résidence d'Etat pour les hôtes étrangers. Sa proximité avec le président ivoirien Alassane Ouattara est connue.

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