Les attentats qui ont fait au moins 29 morts, dont deux Français, au Burkina Faso ont été revendiqués par Al Qaida. La France était visée par le groupe jihadiste.
La France est très présente dans la région du Burkina Faso dans le cadre de sa lutte contre les groupes jihadistes. L'attentat de vendredi 15 janvier visait les forces tricolores et les ressortissants installés dans le pays. Sur place, des militaires des forces spéciales françaises sont déployées dans le cadre de l'opération Barkhane, elles ont notamment participé à l'assaut de l'hôtel Splendid aux côtés des troupes burkinabèes. Le communiqué d'Al Qaida au Maghreb islamique qui revendique l'attaque parle d'ailleurs de revanche contre la France.
Une double guerre
"La France est directement visée parce qu'elle a détruit (...) en bonne partie AQMI avec l'opération Serval et également parce qu’aujourd'hui, elle est le chef de file de ce qu'on appelle le G5 Sahel, 5 pays du Sahel qui se battent contre Al Qaida", explique Pierre Servent, expert en questions de défense. Dans ces zones, des contingents français épaulent les forces locales et traquent les groupes jihadistes. Al Morabitoune et son chef Mokhtar Belmokhtar sont notamment dans le viseur des Occidentaux. C'est ce bataillon qui a frappé à Ouagadougou et ailleurs dans la région ces derniers mois afin de tuer des Occidentaux. Al Qaida est aussi engagé dans une guerre d'influence avec l'État islamique.
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