Cet article date de plus de treize ans.

Arche de Zoé : Sarkozy appelle le président tchadien

La France travaille à un règlement négocié avec son allié tchadien sur le sort de ses neuf ressortissants arrêtés il y a près d'une semaine au Tchad. Ils risquent une condamnation à plusieurs années de travaux forcés dans l'affaire Arche de Zoé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Un exercice délicat pour Paris, qui veut montrer qu'il "n'abandonne" pas ses compatriotes, comme le lui a reproché l'opposition de gauche, et qui, parallèlement, entend tout faire pour éviter de froisser N'Djamena, allié de Paris dans la région. Hier le pilote belge a été inculpé pour complicité d’enlèvement de mineurs tout comme les membres de l’équipage espagnol.

L'objectif immédiat des autorités françaises est d'obtenir la libération des trois journalistes arrêtés avec des membres de l'association Arche de Zoé qui a tenté jeudi de ramener par avion en France 103 enfants qu'elle affirmait vouloir sauver de la guerre au Darfour. Le président français Nicolas Sarkozy a clairement demandé hier soir par téléphone à son homologue tchadien Idriss Deby Itno "la libération dans les meilleurs délais des journalistes français détenus à Abéché dans le respect de la législation tchadienne".

Ils ont été inculpés avec six autres Français bénévoles de l'association d'"enlèvement de mineurs" et "d'escroquerie". Les journalistes arrêtés sont Marc Garmirian de l'agence Capa et Jean-Daniel Guillou, photographe de l'agence Synchro X et Marie-Agnès Peleran, de la télévision France 3 Méditerranée qui était en "congé humanitaire de solidarité" au moment de son arrestation.

Concernant un procès, M. Sarkozy a laissé entendre qu'il préférait qu'il ait lieu en France. La justice française a élargi hier l'enquête sur l'Arche de Zoé à l'aide au "séjour irrégulier d'étrangers en France" avec la circonstance aggravante d'avoir "comme effet, pour des mineurs étrangers, de les éloigner de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel". Ce délit est passible de 10 ans d'emprisonnement et de 750.000 euros d'amende.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.