Arche de Zoé : les six Français graciés par Déby
Fin décembre, six Français membres de l'association "Arche de Zoé" avaient été condamnés à N'Djamena pour une tentative d'enlèvement de 103 enfants tchadiens, présentés dans un premier temps comme des orphelins du Darfour, région soudanaise en guerre civile depuis plusieurs années. Arrêtés le 25 octobre, ils avaient l'intention de leur faire gagner la France, où ils étaient promis à des familles d'accueil.
La peine prononcée au Tchad était de huit ans de travaux forcés. Les humanitaires avaient été autorisés, après leur rapatriement fin décembre, à purger huit ans de prison en France, en vertu d'un accord de coopération.
En début d'après-midi, on a appris que le président tchadien Idriss Déby avait signé deux décrets signifiant sa grâce, pour les six Français mais également en faveur d'un intermédiaire tchadien.
Vendredi, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tchadien avait rendu un "avis favorable" à la demande de grâce des ressortissants français.
"Ils ont fait six mois de détention, c'est six mois de trop", estime Céline Lorenzon, l'avocate d'Eric Breteau, président de l'ONG.
La remise en liberté des six membres de l'Arche de Zoé pourrait intervenir rapidement. La grâce doit être transmise par voie diplomatique à la Chancellerie, qui ensuite la communique aux parquets dont dépendent les maisons d'arrêt concernées, pour une levée d'écrou.
Par ailleurs, les six membres de l'Arche de Zoé sont également mis en cause dans une procédure judiciaire française instruite à Paris par les juges Yann Daurelle et Martine Vezant pour "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption", "aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France" et "escroquerie".
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