: Vidéo Algérie : Emmanuel Macron prône "l'apaisement" et assure avoir des "relations cordiales" avec son homologue algérien
"Il y aura immanquablement d'autres tensions, mais mon devoir est de faire cheminer ce travail" de mémoire, a estimé le président de la République dans un entretien accordé à France Inter.
"Mon souhait, c'est qu'il y ait un apaisement parce que je pense que c'est mieux de se parler et d'avancer", a indiqué Emmanuel Macron sur France Inter mardi 5 octobre, concernant les tensions avec l'Algérie. Les autorités algériennes ont rappelé leur ambassadeur en France après des propos rapportés et attribués au président français Emmanuel Macron, estimant qu'après son indépendance en 1962, l'Algérie s'était construite sur "une rente mémorielle", entretenue par "le système politico-militaire."
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"Quand la question m'a été posée, sur l'accueil des rapports de Benjamin Stora en Algérie, j'ai été obligé de dire la vérité", a fait savoir le président [extrait à 19'23], concernant le travail de mémoire engagé par la France et faisant l'objet de critiques de la part de l'Algérie. "On se dit des choses qui ne sont pas agréables", a reconnu le président, pour la France et pour l'Algérie. "Il y a sans doute des désaccords", a-t-il poursuivi tout en affirmant avoir "le plus grand respect pour le peuple algérien" et "des relations cordiales avec le président Abdelmadjid Tebboune". "Mais je pense que nous avons trop de nos compatriotes dont l'histoire est mêlée à l'Algérie pour faire comme si de rien n'était", a estimé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron souhaite l’apaisement avec l’#Algérie mais prévient : “Il y aura d’autres tensions, mon devoir c’est de faire cheminer ce travail”@LeaSalame #le79Inter
— France Inter (@franceinter) October 5, 2021
Retrouvez la suite de l'entretien : https://t.co/IIEnmlhZLI pic.twitter.com/8L0BdxlaKo
Le président a considéré ce qu'il se passe aujourd'hui comme "une crispation" qui est "la réplique de ce que nous avions connu au printemps 2020". L'an dernier, l'Algérie avait déjà rappelé son ambassadeur après un reportage sur le mouvement de contestation prodémocratie Hirak. "Il y aura immanquablement d'autres tensions, mais mon devoir est de faire cheminer ce travail", a-t-il indiqué, "de permettre à toutes les mémoires [de la guerre d'Algérie] de cohabiter". "On le doit à notre jeunesse et à tant de millions de nos concitoyens", a affirmé le président. "Notre incapacité à regarder cette histoire en face dans toutes ses composantes est devenue la matrice de beaucoup de nos problèmes dans notre relation avec le continent" africain, selon Emmanuel Macron.
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