: Vidéo Une prise d'otages en Algérie "en réaction" à l'intervention au Mali

Des jihadistes ont affirmé mercredi 16 janvier avoir pris en otage 41 "Occidentaux (...) dont sept Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais" dans une attaque contre un site gazier en Algérie. Liés à Al-Qaïda, ces combattants ont attaqué à l'aube le site d'In Amenas, dans le centre-est de l'Algérie, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l'algérien Sonatrach.

Cité par deux sites d'informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias, un porte-parole des assaillants a indiqué que cette opération intervient "en réaction à l’ingérence flagrante de l’Algérie autorisant l’usage de son espace aérien par l’aviation française pour mener des raids contre le nord du Mali". L'attaque "terroriste" a fait deux morts, des étrangers, dont un Britannique, a rapporté l'agence de presse algérienne APS, tandis que le ministère de l'Intérieur a fait état d'un nombre "indéterminé" d'otages. Le ministre algérien de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a affirmé que les autorités "ne répondront pas aux revendications des terroristes et refusent toute négociation".

"Nous sommes des membres d'Al-Qaïda et nous sommes venus du nord du Mali", a assuré l'un des combattants, joint par téléphone par l'AFP. Les assaillants ont dit être sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, dit "le borgne", un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu'il a introduit dans le nord du Mali.