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L'Algérie interdit son espace aérien aux avions militaires français

Cette décision est le dernier épisode dans les relations toujours plus tendues entre Paris et Alger, alors qu'approche le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans le cadre de l'opération Barkhane, l'armée française survole l'Algérie pour rejoindre le Burkina Faso, le 5 avril 2021. (FRED MARIE / HANS LUCAS / AFP)

Jusqu'à nouvel ordre, les avions militaires français n'ont plus le droit de survoler l'Algérie pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne où sont déployées les troupes de l'opération antijihadiste Barkhane. Selon un porte-parole de l'état-major français, Alger a en effet décidé d'interdire le survol de son territoire, dimanche 3 octobre. "Ce matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de leur territoire aux avions militaires français, a déclaré à l'AFP le colonel Pascal Ianni. Cela perturbe très légèrement le flux de soutien, les avions doivent adapter leur plan de vol, mais cela n'affecte ni les opérations ni les missions de renseignement". L'état-major français n'a, néanmoins, "pas d'inquiétude à ce stade".

Les relations entre Paris et Alger se sont fortement tendues ces derniers jours, alors qu'approche le soixantième anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie et son indépendance. Samedi, déjà, Alger a demandé le "rappel immédiat pour consultation" de son ambassadeur à Paris, après des propos d'Emmanuel Macron dans un article du Monde. Dans celui-ci, le président de la République estime qu'après son indépendance en 1962, l'Algérie s'est construite sur "une rente mémorielle", entretenue par "le système politico-militaire". Il y évoque aussi "une histoire officielle", selon lui, "totalement réécrite", qui "ne s'appuie pas sur des vérités" mais sur "un discours qui repose sur une haine de la France".

Mercredi, c'est l'ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, qui avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères algérien pour se voir notifier "une protestation formelle du gouvernement" après la décision de Paris de réduire de moitié les visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens souhaitant se rendre en France.

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