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Algérie : au moins 43 morts et près de 200 blessés dans des incendies, selon un nouveau bilan

Des feux immenses ont dévasté le nord-est du pays et ce bilan, provisoire, pourrait s'alourdir.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 22/08/2022 17:32 Mis à jour le 22/08/2022 17:54

Temps de lecture : 2min

Une forêt brûlée dans la région d'El Taref (Algérie), le 18 août 2022.  (HAMZA ZAIT / ANADOLU AGENCY / AFP) — Une forêt brûlée dans la région d'El Taref (Algérie), le 18 août 2022. (HAMZA ZAIT / ANADOLU AGENCY / AFP)

Au moins 43 personnes ont péri dans les gigantesques incendies qui ont ravagé ces derniers jours les zones forestières et urbaines du nord-est de l'Algérie, selon un nouveau bilan fourni lundi 22 août par la gendarmerie nationale. Le commandement de la gendarmerie nationale a également affirmé que "le processus d'identification des corps se poursuit", laissant à penser que le bilan pourrait encore s'alourdir encore.

Un précédent bilan faisait état de la mort de 38 personnes dans ces incendies qui ont touché 14 gouvernorats, notamment la région d'El Taref, dans l'extrême nord-est, près de la frontière avec la Tunisie. La gendarmerie, citée par la radio algérienne, a également annoncé l'arrestation de 13 personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces incendies criminels qui ont aussi fait près de 200 blessés, dont beaucoup brûlés grièvement. De son côté, la protection civile a annoncé qu'en 24 heures (du samedi au dimanche), 31 incendies ont été éteints dans différentes régions d'Algérie, après de nouveaux départs de feu.

Près de 10 000 hectares détruits par les flammes

Des experts ont aussi pointé du doigt des lacunes dans le dispositif anti-incendies avec un manque de bombardiers d'eau et une mauvaise gestion des forêts. Samedi, un expert a précisé à l'AFP qu'environ 10 000 hectares, soit plus de 10% de la superficie du parc national d'El Kala (PNEK) au nord-est de l'Algérie, classé par l'Unesco comme réserve de biodiversité, avaient été détruits par les récents incendies.

Dénonçant "une forêt grignotée" à travers l'établissement d'un "dense réseau routier" et de "nouvelles localités" au milieu du parc, l'expert, ancien directeur du PNEK, Rafik Baba Ahmed, s'est dit "très pessimiste" pour son avenir et le maintien de son statut par l'Unesco. Chaque été, le nord algérien est touché par des feux de forêt mais ce phénomène s'accentue d'année en année sous l'effet du changement climatique qui se traduit par des sécheresses et des canicules.