Clandestins algériens : Gérald Darmanin maintient son chiffre, qualifié de "mensonge" par Alger
Le ministre de l'Intérieur, via son entourage, a répété lundi que près de 7 000 ressortissants algériens avaient été concernés par des obligations de quitter le territoire français depuis janvier.
Il persiste et signe. Quelque 7 730 obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été prononcées depuis janvier contre des ressortissants algériens, a assuré lundi 11 octobre l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en réponse au président algérien.
"Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge", avait déclaré dimanche Abdelmadjid Tebboune, à l'adresse du ministre de l'Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale.
Alger fait une confusion dans les chiffres, selon Paris
"Il n'y a jamais eu 7 000 (clandestins algériens), c'est complètement faux", avait déclaré Abdelmadjid Tebboune, dans un entretien avec plusieurs médias algériens.
"La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas, parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés", avait assuré le président algérien. "Ils ne vont pas rentrer (en Algérie) car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie (...) Il y a des binationaux qui n'ont pas de famille ici", avait-il ajouté.
L'entourage du ministre français a expliqué en réponse, lundi : "La liste à laquelle le président Tebboune fait référence [correspond] aux profils ultra-prioritaires, ceux fichés pour radicalisation et qu'on considère comme les plus dangereux, qu'on veut renvoyer au plus vite".
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