Algérie : Bouteflika promet une transition politique en cas de victoire à la présidentielle

Article rédigé par Camille Caldini, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Abdelaziz Bouteflika participe à un scrutin local, le 23 novembre 2017, à Alger (Algérie). (RYAD KRAMDI / AFP)

Sa candidature à un cinquième mandat est contestée par des milliers d'Algériens qui estiment qu'il n'est plus en état de diriger le pays.

Ce qu'il faut savoir

La pression de la rue ne l'aura pas fait reculer. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a confirmé, dimanche 3 mars, sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril. Dans un texte transmis et lu à la télévision nationale, il a promis, en cas de victoire, de faire adopter "une nouvelle constitution" et d'organiser "une élection présidentielle anticipée" à laquelle il ne serait pas candidat. Suivez les réactions à cette annonce dans notre direct.

Bouteflika prépare sa "succession". Le chef de l'Etat a promis, en cas de victoire, de ne pas aller au terme de son mandat. Une fois réélu, il entend organiser une "conférence nationale" à l'issue de laquelle serait organisé un scrutin anticipé. "Je m'engage à ne pas être candidat à cette élection", a-t-il assuré.

Un des principaux rivaux de Bouteflika renonce. Ali Benflis, principal adversaire du président lors des présidentielles de 2004 et 2014, a annoncé qu'il ne se présenterait pas au scrutin du 18 avril. Il avait obtenu 6,4% des voix en 2004 et 12,3% en 2014, à chaque fois en deuxième position.

Des milliers de manifestants en Algérie. "Bouteflika dégage !", ont scandé des centaines d'étudiants, dimanche, dans les rues d'Alger. Le site d'information Tout sur l'Algérie a signalé des rassemblements similaires à Oran et Constantine, deuxième et troisième ville du pays, avec des milliers de participants, ainsi qu'à Annaba, à Bouira, à Skikda et Guelma, ou encore Tiaret, Tlemcen et Mostaganem.

Des milliers de manifestants en France aussi. A Paris, 6 000 personnes ont pris part à un rassemblement contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, dimanche après-midi, selon la préfecture de police. "Il est temps que l'Algérie retrouve sa démocratie", avait estimé l'un des organisateurs sur franceinfo. A Marseille, un millier d'Algériens se sont rassemblés sous l'arc de triomphe local, dans le quartier historique de l'immigration algérienne.