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Assia Guemra : d'Alger à Paris, du taekwondo à la danse orientale...

C’est une petite rue pavée au cœur du quartier de la Bastille à Paris. Passage des Taillandiers, une des nombreuses adresses où Assia Guemra distille sa passion de la danse orientale contemporaine.
Article rédigé par Hervé Pozzo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Arrivée pour un mois de vacances, Assia Guemra vit depuis 38 ans en France. (HP/FTV)

La danse, la musique, le théâtre, l’art en général font partie de sa vie, depuis bien longtemps. Etudiante aux Beaux-Arts, boursière alors de l’Etat algérien, c’est à la faveur d’un échange avec une autre étudiante, française, qu’elle traversera la Méditerranée pour atteindre Marseille puis retrouver sa correspondante loin de là, dans la Somme, à Abbeville.

Avant de partir, pas d’adieu à sa famille, pas d’au-revoir déchirant, pas d’angoisse non plus. «Juste l’excitation du départ…» Il ne s’agit alors que de vacances et Assia Guemra ne sait pas encore qu’il lui faudra attendre huit ans avant de revenir dans son pays. Car un homme va entrer dans sa vie, un petit bout d’homme qui bouleversera le cours de son existence. Cet été-là, à Abbeville, Assia est enceinte et il n’est plus question de revenir en Algérie. «Une mésaventure au départ, une grande et belle aventure par la suite…»

Sa vie est bouleversée. Un ami l’aide pendant sa grossesse, en Suisse, puis elle revient en France. Cherche du travail. Elle en trouvera et pendant douze ans sera secrétaire chez… les Scouts de France. Douze ans pendant lesquels elle obtiendra son brevet d’Etat à l’Insep (arts martiaux), deviendra championne de France de taekwondo, trois ans de suite (poids légers), et enseignera la discipline.

Trente-huit ans après son arrivée, devenue binationale, Assia Guemra est une femme qui s’est lancée à corps «perdu» dans l’expression corporelle. Paris, Lyon, Dijon : des spectacles, des conférences, des stages à thèmes ou de simples cours remplissent aujourd’hui ses années.

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