Algérie : le rejet de Bouteflika prend de l'ampleur
En Algérie, des milliers d'étudiants ont manifesté dans tout le pays pour demander le départ du président Abdelaziz Bouteflika. Le pouvoir semble vouloir éviter tout incident en intervenant le moins possible.
Une foule immense dans les rues d'Alger mardi 26 février. Des étudiants algériens qui ne veulent pas de la candidature pour un 5e mandat de président d'Abdelaziz Bouteflika. "Nous sommes sortis dans la rue pour apporter une réponse au Premier ministre qui a dit que le peuple algérien était heureux dans sa totalité de la candidature de Bouteflika, alors que c'est faux", explique un étudiant. "Il faut changer le système", crie une étudiante.
Bouteflika n'abdique pas
Devant les universités, la police est restée passive. Elle n'est pas intervenue en ce 5e jour de manifestations en Algérie. Un pays dans lequel plus de la moitié de la population a moins de 30 ans et plus d'un jeune sur quatre est au chômage. La jeunesse veut tourner la page des années Bouteflika. A 81 ans, Abdelaziz Bouteflika apparaît de plus en plus diminué, toujours sur un fauteuil roulant. Son directeur de campagne a confirmé qu'il serait bien candidat à la présidentielle le 18 avril. La contestation gagne tout le pays. Des manifestations ont aussi eu lieu mardi à Annaba et à Oran, la deuxième ville du pays.
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