Algérie : la brouille diplomatique se poursuit avec la France
La tension entre Alger et Paris se poursuit après les propos qu'aurait tenu Emmanuel Macron à l'égard des descendants de familles de la guerre d'Algérie relayés par le Monde.
Des mots qui continuent de faire parler. Alors que le président Macron recevait des descendants de combattants de la guerre d'Algérie au palais de l'Élysée, certaines paroles captées par nos confrères du Monde - non démenties par la présidence - et relayées dans un article ont provoqué un incident diplomatique dont l'escalade ne cesse de se poursuivre. L'Algérie fermait notamment son espace aérien aux avions militaires français, mettant de facto en difficulté les soldats de l'opération Barkhane. De son côté, la France avait également annoncé, quelques jours plus tôt, diviser de moitié le nombre de visas accordés à l'Algérie.
Volte-face sur les questions mémorielles
"Les déclarations attribuées au président Macron ont été perçues par le leadership algérien comme autant de manque d'égard à l'endroit du pouvoir en place", explique Slimane Zeghidour, éditorialiste à TV5 Monde. Emmanuel Macron serait également revenu sur les questions mémorielles : "La nation algérienne post-1962 s'est construite sur une rente mémorielle (...) un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France". Des propos bien éloignés de ceux qu'avait pu tenir le chef de l'État français lors de sa visite à Alger en 2017 alors qu'il était en campagne présidentielle. Un changement de cap qui a été dénoncé par ses adversaires politiques, qui y perçoivent une stratégie électorale.
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