Al-Qaïda au Maghreb islamique veut faire la preuve de sa force
_ Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué de nombreux attentats et assassinats depuis sa création fin 2006.
Le mouvement avait annoncé le 25 juillet l'exécution de Michel Germaneau. Ce retraité âgé de 78 ans travaillant pour une organisation humanitaire, qui avait été enlevé
le 20 avril dans le nord du Niger puis transféré au Mali.
Une exécution en représailles d'un coup de main de militaires français et mauritaniens contre un de ses camps dans l'ouest du Mali.
_ Le président Nicolas Sarkozy a promis que la mort de Germaneau, dont le corps n'a pas été retrouvé, ne resterait “pas impunie” et le Premier ministre François Fillon a déclaré que la France était en guerre avec Aqmi.
Michel Germaneau était détenu par une cellule d'Aqmi dirigée par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, décrit comme “violent et brutal”, qui avait déjà exécuté, il y a 13 mois, un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant.
A l’époque, Londres avait refusé de céder aux exigences d'Aqmi, qui réclamait des Britanniques qu'ils œuvrent à la libération de plusieurs membres de l'organisation prisonniers dans des pays du Sahel.
_ Ces mêmes exigences avaient été formulées par Aqmi pour garantir la vie sauve à Michel Germaneau.
_ En février dernier en revanche, la prise d'otage s'est bien terminée pour Pierre Camatte. Ce Français de 61 ans, avait été kidnappé en pleine nuit le 26 novembre 2009 dans un hôtel de Ménaka par des Maliens de la région qui l'auraient ensuite “vendu” à Aqmi. Il a été libéré après trois mois de captivité, en échange notamment de deux terroristes algériens détenus à Bamako.
Le mouvement dit avant tout viser des“ croisés” occidentaux présents dans la région, ce qui se traduit par des enlèvements et quelques attaques visant des Occidentaux, pour l'essentiel en Mauritanie.
Cependant, sur des dizaines d'otages, un seul a été exécuté.
Les rapts permettent au groupe de poursuivre un “programme” politique tout en engrangeant des millions de dollars grâce aux rançons versées. Il en résulte un “marché” dans le cadre duquel des francs-tireurs du crime enlèvent des étrangers qu'ils remettent ensuite aux islamistes.
Le groupe est aussi lié au trafic régional de la cocaïne.
Mikaël Roparz
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