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Violences xénophobes en Afrique du Sud
Depuis deux semaines, les violences se multiplient en Afrique du Sud contre les communautés étrangères. Parties de Durban, elles touchent désormais Johannesburg et ont déjà fait au moins six morts. Les migrants sont régulièrement accusés par la population la plus pauvre de vivre sur le dos des plus démunis.
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La misère, dans ce pays où le chômage atteint les 25%, provoque régulièrement des actes xénophobes. Des émeutes identiques avaient éclaté en 2008 à Johannesburg, provoquant la mort d’une soixantaine de personnes. La fin de l’apartheid a provoqué un fort courant d’immigration dans les années 90. Des migrants venus d’Afrique australe mais aussi des pays de la corne de l’Afrique.
Chaque fois, les griefs sont les mêmes. Les migrants sont accusés de vivre sur le dos de la population locale. Quand ils sont commerçants, leurs boutiques sont attaquées. La population pauvre sud africaine, cantonnée dans les townships où un adulte sur deux ne travaille pas, se retourne contre les étrangers. «Régulièrement, ça explose», commente à l’AFP un vendeur de vêtements somalien rencontré à Durban. Et de poursuivre : «En partie, c’est la haine de l’étranger… En partie, c’est de la jalousie.»
Le président Jacob Zuma est intervenu pour appeler au calme. «Aucun niveau de frustration ou de colère ne peut justifier des attaques contre les ressortissants étrangers et le pillage de leur commerces». Pendant ce temps, les étrangers se terrent chez eux et attendent que le calme revienne. Douze personnes ont été arrêtées par la police alors qu’elles tentaient de piller des magasins tenus par des étrangers.
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