Afrique du Sud : Thabo Mbeki poussé vers la sortie
Quelques jours après avoir ravi la présidence du Congrès national africain (ANC) au chef de l’Etat, Jacob Zuma avait subi les foudres de la justice. Ses partisans avaient immédiatement crié au complot orchestré au plus haut niveau de l’Etat.
Il y a dix jours, la justice sud-africaine a prononcé un non-lieu.
_ Mais surtout, le juge a évoqué des "interférences politiques" dans le dossier qui visait Jacob Zuma. Créant sans doute l’élan nécessaire pour faire tomber le président Mbeki.
Le comité directeur de l’ANC a menacé de le destituer au Parlement s’il ne quittait pas ses fonctions. Soupçonné d’avoir instrumentalisé la justice pour barrer la route à son challenger, le successeur de Nelson Mandela à la présidence sud-africaine s’est donc résolu à présenter sa démission. Pour éviter l’humiliation d’un vote de défiance.
Le Parlement, où l’ANC dispose de près de deux-tiers des sièges, devrait confier l’intérim à la présidente de l’assemblée, en attendant les élections générales. Jacob Zuma mènera alors la campagne du parti, ce qui devrait lui assurer d’être élu président de l’Afrique du Sud.
Gilles Halais avec agences
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