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Nigeria : une secte islamiste vise les chrétiens

Trois attaques dirigées contre des chrétiens ont fait au moins 28 morts depuis jeudi soir dans le nord-est du pays. La secte islamiste Boko Haram revendique ces violences.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une fidèle de l'église chrétienne baptiste prie quelques heures après une attaque contre une église chrétienne, à Lagos (Nigeria) le 25 décembre 2011. (AKINTUNDE AKINLEYE / REUTERS)

Nouvelle vague de violence envers des chrétiens au Nigeria. Des hommes armés ont ouvert le feu vendredi 6 janvier sur des fidèles, tuant au moins huit d'entre eux au cours d'une nouvelle attaque dans une église à Yola, capitale de l'Etat d'Adawama. L'assaut n'a pas encore été revendiqué.

L'attaque a eu lieu vendredi soir dans le nord-est du pays, où au moins 17 personnes ont été tuées dans une autre attaque contre des chrétiens. Plus tôt dans la journée, des hommes armés avaient ouvert le feu lors d'une cérémonie de deuil. Comme lors de précédents assauts, cette attaque a été revendiquée par la secte islamiste Boko Haram.

Au moins 28 morts depuis jeudi soir

Des hommes de la secte Boko Haram avaient déjà tiré jeudi sur des fidèles qui priaient dans une église de Gombe (nord), abattant six personnes. Le même jour, une seconde attaque a eu lieu, faisant cinq morts. "Il y a eu une attaque jeudi soir à l'hôtel Good Will au cours de laquelle [des] personnes ont été tuées", a témoigné un habitant de Mubi, la ville où se situe l'établissement.

Vendredi, les proches et amis de l'une des victimes se sont rassemblés dans sa maison "pour pleurer sa mort". C'est à ce moment-là qu'a eu lieu l'assaut faisant 17 morts. Un peu plus tard dans la journée, des hommes armés ont ouvert le feu sur un commissariat de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria. Aucun bilan n'était encore disponible vendredi soir.

"Fin de notre ultimatum"

"Ces attaques sont l'une des conséquences de la fin de notre ultimatum", a expliqué Abul Qaqa, qui s'est déjà exprimé plusieurs fois au nom de Boko Haram et a revendiqué les attaques de Mubi et Gombe.

Cet ultimatum, fixé par ce même porte-parole de Boko Haram et qui avait expiré mercredi soir, ordonnait aux chrétiens vivant dans le nord du Nigeria de quitter cette partie du pays majoritairement musulman.

Le sud du Nigeria, une nation de 160 millions d'habitants, est lui à dominante chrétienne. Cependant, des millions de musulmans vivent dans le sud et des millions de chrétiens dans le nord, où le président Goodluck Jonathan a instauré l'état d'urgence le 31 décembre. Cette décision a été prise à la suite d'une série de violentes attaques anti-chrétiennes le jour de Noël.

Vendredi, le porte-parole de Boko Haram a posé comme condition à la fin de ces attaques que le gouvernement central libère tous les membres de l'organisation actuellement détenus.

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