: Vidéo Afghanistan : "Il y a une forme d'urgence à définir un droit d'asile européen", insiste Patrick Mignola, vice-président du MoDem
"Nous avons besoin, en Europe, d'une véritable politique de migration internationale", estime sur franceinfo le vice-président du MoDem.
"Pour la première fois, il y a une forme d'urgence à définir un droit d'asile européen pour la gestion des flux migratoires. Ça vaut pour l'Afghanistan, ça vaut pour d'autres pays déstabilisés par les guerres, ça vaudra peut-être demain pour des réfugiés climatiques", affirme Patrick Mignola, vice-président du MoDem, mardi 17 août sur franceinfo, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron aux Français. "On ne peut pas laisser la Grèce, l'Italie et un certain nombre de pays d'Europe de l'Est supporter ce que serait une pression migratoire", assure-t-il. Il souhaite une coordination à l'échelle européenne pour avoir une "même politique de droit d'asile" et pour s'organiser aux frontières. "Nous avons besoin, en Europe, d'une véritable politique de migration internationale", poursuit-il.
Le vice-président du MoDem appelle également à une "initiative européenne de défense contre le terrorisme" : il rappelle que l'objectif de l'intervention en Afghanistan était d'abord de "limiter le risque terroriste" et demande d'en "tirer les conséquences". "La difficulté en Afghanistan et en Irak c'est que les États-Unis, lorsqu'ils ont procédé à leurs interventions, avaient mal défini l'objectif", explique-t-il. D'abord partis pour lutter contre le terrorisme, les États-Unis ont ensuite voulu "organiser un régime". Une erreur selon lui : "Je pense qu'on ne met pas en place un régime sans les peuples". Patrick Mignola souhaite que l'Europe définisse ses interventions à l'étranger.
"Il faut que l'Europe assume sa capacité à présenter son propre modèle de développement et d'accompagnement de ces pays."
Patrick Mignola, vice-président du MoDemà franceinfo
Patrick Mignola qualifie le comportement des talibans de "moyenâgeux dans le rapport aux femmes et dans le rapport à l'organisation de la société". Depuis le retour des talibans au pouvoir, les femmes ne peuvent plus sortir dans la rue sans membre masculin de leur famille et ne sont plus autorisées à étudier. Selon lui, "la population afghane a raison de s'inquiéter d'un retour en arrière. C'est un retour en arrière de vingt ans et peut-être de 500 ans."
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