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Témoignage Afghanistan : "C'est sûr que les talibans vont me tuer s'ils me trouvent", redoute un étudiant bloqué à Kaboul

Étudiant à Paris depuis deux ans, il est retourné dans son pays cet été afin de faire évacuer sa famille, mais il est aujourd'hui pris au piège. 

Article rédigé par Maxime Tellier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Afghans attendent à l'aéroport de Kaboul de pouvoir quitter leur pays, le 19 août 2021. Photo d'illustration. (SHAKIB RAHMANI / AFP)

Cet étudiant afghan préfère rester anonyme. Ayant travaillé avec les Américains et pour son gouvernement avant d'entamer il y a deux ans des études à Paris, en France, il craint aujourd'hui pour sa vie. "Je n'avais jamais imaginé que les talibans progresseraient comme ça. Jamais de ma vie", témoigne-t-il sur franceinfo.

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Revenu dans son pays cet été pour tenter de faire évacuer sa famille, il faisait les démarches pour obtenir un passeport pour sa mère quand les talibans sont entrés dans Kaboul : "Quand je sors du bureau des passeports, je vois que tous les magasins sont fermés, que tout le monde est en train de courir, les gens ont peur, c'est catastrophique", se souvient-il. Depuis, il vit "caché" chez lui avec ses deux parents et sa femme. "C'est sûr que les talibans vont me tuer s'ils me trouvent, affirme-t-il. Ils ne m'acceptent pas comme un vrai musulman."

"J'ai essayé de contacter plusieurs fois l'ambassade de France, mais aucune réponse."

Un étudiant afghan bloqué à Kaboul

à franceinfo

A Kaboul, l'aéroport est encerclé par les talibans qui imposent de nombreux checkpoints. Les candidats au départ sont aussi très nombreux et il est quasi impossible de passer. L'étudiant a bien essayé de s'approcher mais a été forcé de faire demi-tour. 

Même si son école a contacté les autorités françaises, il désespère de trouver une solution. Il ne comprend pas pourquoi la France, "une grande puissance" dit-il, ne peut pas plus pour lui. À la rentrée, il doit commencer un travail en alternance dans les ressources humaines.

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