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Afghanistan : les étudiantes reprennent les cours séparées des hommes dans les universités privées

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Afghanistan : les étudiantes de plus en plus surveillée
Afghanistan : les étudiantes de plus en plus surveillée Afghanistan : les étudiantes de plus en plus surveillée (France 2)
Article rédigé par France 2 - D.Ollieric, M.Behboudi, F.Le Moal, Y.Kadouch
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Selon les règles imposées par le nouveau pouvoir afghan, les femmes doivent également porter un niqab et une tunique ample. Le ministre de l'Enseignement supérieur a défendu ces mesures face à France 2.

L’arrivée au pouvoir des talibans se fait déjà ressentir en Afghanistan. Les longues tenues islamiques avaient disparu des rues de Kaboul, elles sont désormais obligatoires. Notamment dans les universités privées, où les cours ont repris lundi 6 septembre. Les femmes peuvent toujours étudier, mais elles doivent le faire loin du regard des hommes, ce qu'une équipe de France 2 a constaté dans un établissement où un rideau a été installé à la va-vite pour couper la classe en deux.

Dimanche, les talibans avaient annoncé que les étudiantes seraient fermement invitées à porter une tunique noire ample et longue couvrant les cheveux (abaya) et un voile ne laissant voir que les yeux (niqab). Et à étudier hors de la vue des hommes : dans une classe juste pour elles si elles sont plus de quinze, dans une classe où elles sont séparées des hommes si elles sont moins de quinze.

Les talibans n'ont pas encore annoncé quelles seraient les règles dans les universités publiques.

"Ça met une pression horrible"

"Avant, on était ensemble pour étudier, on était camarades, et là, ce rideau, ça met une pression horrible, mais on n'a pas le choix", confie une étudiante en quatrième année de sciences politiques. Une autre étudiante de la classe ne comprend pas cette décision. "C’est absurde, et même plus. Tout s’arrête pour nous, plein de gens sont partis. Je me sens seule et désespérée", déclare-t-elle.

Interrogé, le ministre de l'Enseignement supérieur des talibans, Abdul Baqi Haqani, explique que "c'est aux universités et aux professeurs de veiller au bon respect de notre décret, de la tenue islamique et du respect de la charia. Il faut que les filles comprennent que c'est pour leur bien."

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