Dans un entretien accordé au quotidien South China MorningPost , Edward Snowden affirme que les surveillances américaines ciblent notammentdepuis 2009 Hong-Kong ou la Chine. " Nouspiratons les systèmes centraux des réseaux, comme d'énormes routeurs internet,en général, qui nous donnent accès aux communications de centaines de milliersd'ordinateurs sans avoir à pirater chacun d'entre eux" , a détaillé l'informaticien.Ces nouvelles révélations font jeudi la une des journaux etsites d'information chinois, et mettent à l'épreuve les relations entre la Chineet les Etats-Unis, estime le quotidien China Daily . "Pendant des moisWashington a accusé la Chine d'espionnage informatique, mais il apparaît qu'aux Etats-Unis la plus grande menace pesant sur lerespect de la vie privée et les libertés individuelles est le pouvoir sanscontrôle du gouvernement" , a commenté Li Haidong, un chercheur sur lesEtats-Unis de l'Université chinoise des affaires étrangères, cité par le journal." Je ne suis ni un traître ni un héros. Je suis un Américain. " (Edward Snowden)Pékin a officiellementréagi jeudi, par la voix de la porte-parole de la diplomatie chinoise. HuaChunying a indiqué n'avoir "aucune information à fournir" au sujet d'EdwardSnowden, répondant à plusieurs questions portant surune éventuelle demande d'asile ou sur l'emplacement exact où il se cacherait. "Noussommes opposés à toute forme de piratage et d'attaque informatique" , a parailleurs commenté Mme Chunying, après les nouvelles révélations de Snowdenselon lesquelles les Etats-Unis surveillent particulièrement la Chine. "Commed'autres pays, la Chine fait aussi face à de graves menaces d'attaques informatiques" .Image ternieAux Etats-Unis, les autorités ontdénoncé les "ravages" causés par ces fuites à ces programmes "vitaux" selon elles pour la lutte antiterroriste. Mercredi, le directeur de la NSA,Keith Alexander, a défendu devant le Sénat la nécessité d'un tel programme de surveillancedes communications. La presse chinoise demande plus de détails sur le programmePrism, qui serait capable, à partir d'une adresse électronique, de lire lescorrespondances de n'importe qui. "Faux" a démenti Keith Alexandersur ce point, qui a ajouté que ce programme avait permis de d'empêcher des "dizaines d'actes terroristes, [...] ici et à l'étranger".Mais l'image des Etats-Unisest ternie, et la confiance difficile à retrouver. Le 12 mars dernier, le sénateur républicain de l'Oregon, RonWyden, avait demandé à James Clapper, le directeur duNational Intelligence, si les agences américaines du renseignement "collectaient des informations, n'importe quellesinformations sur des millions d'Américains ? " "Non,Monsieur ", avait répondu James Clapper, les yeux baissés, en se grattantla tête. "Sauf dans de rares cas et par inadvertance ", avait-ilprécisé. (voir à 06:10)