Accord à l'Otan: le bouclier antimissile n'exclut pas la dissuasion nucléaire
Le président français cible la menace iranienne
Dans la conférence de presse donnée en début d'après-midi, le président français a été très clair, la menace à laquelle la
future défense antimissile de l'Otan répond est celle
représentée par l'Iran: "Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan
mais la France appelle un chat un chat, la menace des missiles
aujourd'hui c'est l'Iran... Donc, si un jour l'Iran tire un missile vers l'Europe, il
est certainement souhaitable qu'on puisse l'intercepter".
Ce nouveau "concept stratégique" ne mentionne en effet ni les pays comme l'Iran, ni les
régions comme le Moyen-Orient, censés constituer une menace de prolifération
balistique et nucléaire justifiant l'installation de ce bouclier. La Turquie a
obtenu satisfaction à ce sujet.
Proposé par les Etats-Unis, ce dispositif comprendra des
missiles intercepteurs américains déployés en Europe en quatre
étapes, d'abord sur des navires, puis également sur terre, au
cours des dix prochaines années. Dans une phase ultérieure, ce bouclier
pourrait contribuer aussi à la défense des Américains.
La France et l'Allemagne, qui étaient en désaccord sur le rôle respectif de
la dissuasion nucléaire et de la défense antimissile, ont fini aussi par trouver
un compromis ménageant et leurs intérêts et leurs sensibilités.
Comme le souhaitait Berlin, le document "engage l'Otan sur l'objectif qui
consiste à créer les conditions pour un monde sans armes nucléaires".
Comme Paris y tenait, il "reconfirme que tant qu'il y aura des armes
nucléaires dans le monde, l'Otan restera une alliance nucléaire."
Vers un départ de l'Afghanistan en 2014
L'Otan a également confirmé aujourd'hui le transfert de la sécurité en Afghanistan aux forces afghanes dès l'an prochain, avec pour but un retrait de la plupart des troupes étrangères d'ici la fin 2014. Mais il restera des militaires occidentaux en Afghanistan après cette date, dans un rôle de soutien (lire notre article).
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