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A Erbil, les chrétiens d'Irak terrorisés par les djihadistes

Alors que les Américains ont commencé à bombarder les positions de l'Etat islamique, les chrétiens d'Irak fuient en masse vers Erbil leur dernier refuge, terrorisés par les djihadistes. Voici le reportage de France Info, un des rares médias sur place.
Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Réfugiés dans la province de Sulaimaniya en Irak © REUTERS)

Il n'y a qu'à voir le regard de ceux qui ont déjà eu affaire aux djihadistes, raconte notre envoyée spéciale à Erbil, en Irak. C'est là que se réfugient les chrétiens qui fuient les combattants de l'Etat Islamique.

Un réfugié de la région de Mossoul, arrivé à Erbil cette semaine, même pas chrétien mais sunnite comme les djihadistes, témoigne auprès de notre reporter de l'imprévisibilité de ces combattants. Quand ils arrivent dans un village, "on ne comprend pas ce qu'ils veulent ", dit-il. Un autre évoque leurs méthodes de terreur : l'égorgement et la décapitation.

Ils ont fui, persuadés que quand les djihadistes entreraient dans la ville, ils égorgeraient les habitants : notre envoyée spéciale Julie Marie-Leconte à Erbil

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Vers une guerilla urbaine ?

Alors à Erbil, quelque soit sa religion, on prie pour que les peshmergas kurdes repoussent les assaillants. Pour les aider, vendredi un avion du gouvernement irakien a acheminé des munitions à Erbil. Une coopération militaire sans précédent entre le pouvoir central de Bagdad et le gouvernemenr régional kurde, selon un responsable. Les Etats-Unis tentent également d'aider au réarmement des Kurdes. Mais "ce dont nous avons besoin ce sont des armes lourdes ", expose un jeune en uniforme à Erbil, des chars, de l'artillerie, des fusils de haute précision. 

De l'autre côté de la ligne de front, les djihadistes semblent minimiser les frappes américianes et se préparer à une guerilla urbaine. En ville aussi on s'y prépare, des habitants prétendent que tous sont prêts à se défendre, jeunes, vieux, hommes, ou femmes, qu'en tous sommeille un combattant peshmergha - littéralement "celui qui défie la mort".

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