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Irak : à Erbil, les réfugiés veulent "des avions, pas de l'aide alimentaire"

L'envoyée spéciale de France Info a pu se rendre à Erbil, la capitale de Kurdistan irakien, où de nombreux civils issus des minorités se sont réfugiés pour fuir l'Etat islamique. Pour freiner les combattants djihadistes, les Américains ont bombardé ce vendredi certaines de leurs positions d'artillerie qui menaçaient la ville.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Des déplacés fuyant les violences de la province de Ninive © REUTERS)

"Envoyez des avions, pas de l'aide alimentaire. Ce que nous voulons, c'est partir d'ici ". A Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, les réfugiés sont nombreux. Souvent issus des minorités confessionnelles, ils ont fui leur maison sans bagage, face à l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique.

Ils sont parfois installés dans des chantiers, où ils vivent au milieu des gravats et campent sur des couvertures apportées par les voisins, comme a pu le constater Julie Marie-Leconte, envoyée spéciale de France Info à Erbil. Ils ont aussi investi massivement le quartier chrétien de la ville. "Les hôtels sont remplis, et dans les églises, il n'y a pas une pièce qui n'ait pas été transformée en dortoir ", comme à l'église Saint-Joseph où ils sont des centaines.

Julie Marie-Leconte est l'envoyée spéciale de France info à Erbil, elle a rencontré des réfugiés qui ont trouvé un asile provisoire dans l'église Saint-Joseph

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Les habitants prêts à combattre

Sur place, les habitants soutiennent les récents bombardements américains. Et les combattants sont prêts à agir si les djihadistes parvenaient à entrer dans Erbil. "Chaque habitant se transformerait en combattant et prendrait les armes pour les repousser et les écrabouille r", prévient un pershmega, un combattant kurde.

Après s'être emparés jeudi de la plus grande ville chrétienne d'Irak, les djihadistes se trouvent désormais à une quarantaine de kilomètres d'Erbil. Ils ont également pris le plus grand barrage du pays, celui de Mossoul, qui contrôle l'alimentation en eau et en électricité de toute la région. Des centaines de milliers de personnes ont dû prendre la fuite, selon l'ONU qui a annoncé qu'elle travaillait à l'ouverture d'un corridor humanitaire pour venir en aide à ces civils.

"A première vue, la capitale du Kurdistan irakien est calme." Julie Marie-Leconte, envoyée spéciale à Erbil

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