200 manifestants pour la liberté de conscience et contre la violence politique dimanche à Moscou
Ces personnes exigent l'arrêt des violences contre les journalistes et les militants, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le journal spécial intitulé "Kachine" avec une photo du journaliste M. Beketov battu il y a deux ans pour avoir couvert la construction d'une autoroute a été distribuée aux manifestants.
Mikhaïl Beketov, après plusieurs mois dans le coma, a été amputé d'une jambe et de trois doigts. Il ne peut toujours pas parler. Il couvrait la construction d'une autoroute à travers la forêt de Khimki.
"Rechercher la vérité est la voie vers la mort", "Qui défendra les défenseurs?" (des libertés), pouvait-on lire sur des banderoles.
Les manifestants réclamaient également qu'on retrouve les agresseurs.
Le journal spécial "Kachine" avec une photo du journaliste à la Une a été distribué aux manifestants. Il dresse la liste des journalistes tués et blessés en Russie depuis 2000, et des commentaires de personnalités connues.
"Plus de 200 journalistes ont été tués ou portés disparus en Russie en 10 ans", selon le journal fait en commun par des journalistes de plusieurs médias russes.
"Kachine", journal des libertés
Dans cette publication, Mikhaïl Gorbatchev, l'ancien président soviétique déplore: "Les gens veulent des débats et on ne les laisse pas débattre librement" alors que Iouri Chevtchouk, star du rock russe, très critique envers le pouvoir écrit: "Nous sommes pour la liberté, pour un Etat de droit, pour que les gens se sentent en sécurité".
Plusieurs manifestants tenaient des photos des victimes des agressions dont celle de Beketov en fauteuil roulant et une affiche: "L'écologiste Konstantin Fetissov et le journaliste Oleg Kachine ont été tabassés, j'exige que les commanditaires et les exécutants soit retrouvés".
"A bas le banditisme politique!", clamait une affiche du parti démocratique Iabloko.
Evguénia Tchirikova, leader du mouvement de riverains, d'écologistes et d'opposants russes qui combat depuis des années le projet d'une autoroute dans la forêt de Khimki, a indiqué que "des manifestations ont lieu aujourd'hui dans plusieurs villes russes".
Oleg Kachine couvrait aussi cette affaire. Deux jours avant son agression, un autre opposant à ce chantier controversé, Konstantin Fetissov a été grièvement blessé au cours d'une attaque similaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.