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20 Palestiniennes libérées pour la vidéo de Shalit

Les autorités israéliennes ont relâché dimanche une vingtième prisonnière palestinienne
Article rédigé par France2.fr
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Vidéo du soldat otage franco-israélien Gilad Shalit, diffusée le 2 octobre par la télévision israélienne (© AFP / Jonathan Nackstrand)

Les autorités israéliennes ont relâché dimanche une vingtième prisonnière palestinienneLes autorités israéliennes ont relâché dimanche une vingtième prisonnière palestinienne

"La détenue, Roudah Habib, a été élargie de la prison de Shikma (près d'Ashkelon, au sud de Tel-Aviv)" , a indiqué une porte-parole de l'Autorité pénitentiaire.

19 autres détenues palestiniennes avaient été libérées vendredi aux termes d'un accord conclu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas pour obtenir des preuves de vie de Gilad Shalit.

Dans un film de 2 minutes et 40 secondes, remis vendredi aux autorités israéliennes et diffusé par les télévisions, Gilad Shalit , 23 ans, est apparu en bonne santé, s'adressant en hébreu à ses parents. La vidéo a été remise par le Hamas aux autorités israéliennes en échange de la libération de 19 Palestiniennes. Le jeune homme de 23 ans, qui semble en bonne santé, y appelle le Premier ministre Benjamin Netanyahu à "parvenir à un accord" pour sa libération.

Le soldat franco-israélien est retenu dans la bande de Gaza depuis juin 2006. Le film montre le jeune homme en bonne santé et parfois souriant. Des copies en ont été fournies au Premier ministre israélien et aux parents de Gilad Shalit.

Le soldat s'exprime de manière cohérente et tient en main un journal du 14 septembre, moyen classique des ravisseurs pour dater un enregistrement. Selon une source à Gaza, les images ont été tournées il y a deux mois. Shalit y apparaît en vêtements civils.

Benjamin Netanyahu a jugé "cette vidéo importante car elle confirme la condition de Gilad Shalit et qu'elle fait peser sur le Hamas l'entière responsabilité de l'état de Gilad", a déclaré à la presse le porte-parole du chef du gouvernement.

L'échange prisonnières contre preuve de vie de l'otage, négocié sous médiation allemande et égyptienne, est le développement le plus important des trois années écoulées lors desquelles l'Etat hébreu s'est efforcé d'obtenir des informations concernant le sergent israélien qui détient aussi la nationalité française.

Le jeune militaire est devenu un symbole et un test de l'engagement de l'Etat hébreu envers ses soldats en captivité. Sa détention continue de susciter une énorme émotion populaire et une intense couverture médiatique en Israël. Son visage est affiché dans de nombreux lieux.

Depuis le début de sa détention, le soldat a pu faire parvenir en Israël d'autres messages authentifiant qu'il était vivant, en juin 2007, en février 2008, puis en avril et en juin de cette même année. Aucun de ces témoignages n'avait été filmé jusqu'à ce jour.

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a fait part de son "émotion" après l'obtention de cette preuve de vie et assuré que "la France ne ménagera(it) aucun effort pour parvenir" à la libération du soldat.

Un haut responsable du Hamas, impliqué dans les négociations, a estimé que "le succès rencontré par la résistance [palestinienne] dans cet échange en annonce de futurs". "Il y a une dynamique, et l'Allemagne joue un rôle énergique. Nous espérons être proches d'un accord qui nous satisferait tous", a-t-il ajouté.

Plus de 10.000 prisonniers palestiniens sont actuellement détenus en Israël. Parmi elles: 60 femmes, y compris celles relâchées vendredi. 320 détenus ont moins de 18 ans. Le Hamas tente de négocier la remise en liberté de Gilad Shalit contre la libération de plusieurs centaines de ses membres, y compris ceux impliqués dans des attaques meurtrières. L'Etat hébreu a exclu par le passé toute remise en liberté de ces derniers.

Israël a précisé qu'aucune des femmes libérées dans le cadre de cet échange n'était directement impliquée dans des meurtres et qu'aucune d'elles n'avait été condamnée à plus de deux ans de prison. Quatre d'entre elles appartiennent au mouvement islamiste Hamas, cinq au Fatah (le parti du président Mahmoud Abbas), trois au Jihad islamique et une au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Sept n'ont aucune affiliation.

Gilad Shalit a été enlevé le 25 juin 2006 lors d'une opération menée par un commando palestinien dans le sud d'Israël, à la lisière de la bande de Gaza.

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