Grâce à la solidarité, un cavalier sinistré de la tempête Alex se prépare pour les Jeux olympiques de Tokyo
À quelques mois des Jeux olympiques de Tokyo, un cavalier de la vallée de la Vésubie, ravagée par la tempête Alex, raconte comment il reconstruit son équipement et comment il s'entraîne pour les épreuves de dressage.
Sinistré de la tempête Alex début octobre, il est un espoir de médaille française aux Jeux olympiques de Tokyo. Quatre mois et demi après les intempéries qui ont ravagé la région, le cavalier Alexandre Ayache espère pouvoir participer à la compétition cet été. Il vit, travaille et s'entraîne près de Lantosque, dans la vallée de la Vésubie, où les dégâts sont encore loin d'être réparés : les sols sont parfois restés très instables et beaucoup d'édifices sont fragilisés.
C'est le cas chez le cavalier azuréen, dont une partie de l'équipement a été dévasté. Le manège est intact et il peut continuer à entraîner son cheval Zo What, mais le reste du paysage est "cauchemardesque", raconte-t-il. Il va devoir raser sa deuxième écurie, car elle est devenue trop instable. "On s'est acharné pour reconstruire l'écurie, parce qu'on pensait qu'il n'y avait que ça. Tous les jours, on a de nouveaux dégâts à cause du talus qui est en train de partir, se désespère Alexandre Ayache. Le problème, c'est que si maintenant, je ne tiens pas le pied du talus, je cours à la catastrophe."
"Je suis à bout de ce que je peux donner, de ce que je peux accepter, de ce que je peux vivre."
Alexandre Ayacheà franceinfo
En attendant les assurances, le cavalier se fait terrassier, en espérant éviter le pire. Il peut compter sur le soutien des Week-ends solidaires, une association créée après la tempête Alex pour aider les sinistrés. "On a beaucoup beaucoup tronçonné, raconte Agnès, une bénévole venue passer une journée sur place. On a retiré tout ce qui était sur les anciens paddocks, qui étaient inutilisables à cause d'arbres couchés. Il y avait eu des glissements de terrain à cause de la tempête. Donc là, il peut refaire ses paddocks rapidement."
>> Les chantiers solidaires viennent en aide aux sinistrés de la vallée de la Roya
"Ce jour-là, on était presque 100 personnes, poursuit Agnès, 100 personnes sur toute une journée, ça fait énormément de boulot. Ce sont des sacrées journées, mais quand à la fin, vous voyez le sourire du sinistré, ça n'a pas de prix."
Malgré tous les travaux, Alexandre Ayache continue d'espérer qu'il pourra participer aux Jeux olympiques cet été : il est qualifié meilleur Français, son cheval Zo What est au mieux de sa forme. Mais la partie n'est pas encore gagnée. "Pour préparer les JO, il faut faire un concours par mois, explique le cavalier. Il faut savoir que les compétitions ne nous rapportent pas d’argent, elles nous coûtent."
"À l'heure actuelle, on n'a plus d'argent, parce qu'on a tout mis pour sauver l'infrastructure et qu'on n'en a pas assez pour finir de l'arranger."
Alexandre Ayacheà franceinfo
"Il faut aussi prévoir une saison internationale, on n’a pas de partenaire financier, poursuit-il. Une saison, c’est entre 70 000 et 120 000 euros. Quand on est déjà ras les pâquerettes avant même que la saison commence, et qu’il y a encore les travaux à faire, en sachant qu’on doit attendre des remboursements qui n’arrivent pas, on va faire tout ce qu’on peut, mais la situation est vraiment compliquée à l’heure actuelle." Alexandre Ayache et son cheval Zo What se donnent rendez-vous à Tokyo, si tout va bien, à partir du 24 juillet pour les épreuves de dressage.
À regarder
-
"C'est un honneur incroyable..." On a rencontré Maxence, pro du parkour et l'un des personnages mystères de la cérémonie d'ouverture de Paris 2024
-
La cantatrice Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise pour clore la parade des athlètes
-
Les joueurs de l'équipe de rugby à 7 dansent leur choré au pied de l'Arc de Triomphe
-
Teddy Riner est ovationné par la foule lors de la Parade des Champions
-
La "Parade des champions" est officiellement lancée depuis les Champs-Élysées
-
Paris 2024 : revivez les 4 cérémonies en 4 minutes
-
Qui est GЯEG qui a performé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques ?
-
Paris 2024 : Revivez les plus beaux moments de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Jean-Michel Jarre enflamme le Stade de France
-
Jeux paralympiques : les exploits et des sourires en or pour les athlètes français
-
Il est temps de dire au revoir à la flamme
-
Huit danseurs de breaking valides et handicapés font le show
-
Les porte-drapeaux français pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
"La Marseillaise" interprétée par le trompettiste André Feydy
-
Santa ouvre la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : historique, l'équipe de France de cécifoot championne paralympique
-
Prothèses, fauteuils roulants : comment s'équipent les athlètes pendant les Jeux paralympiques ?
-
Ces Jeunes archers du Nord découvrent le para tir à l'arc et ses champions
-
Paris 2024 : "Durant ces Jeux, on a montré que l'on pouvait faire rimer les notions de handicap et de performance..." Le bilan tout sourire de Marie-Amélie Le Fur, patronne du comité paralympique
-
Paris 2024 : il réconforte les athlètes, sensibilise les officiels au handicap... Marc ne fait pas que conduire en tant que chauffeur volontaire sur les Jeux
-
À 23 ans, il va mixer pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques !
-
La para-escalade fera son entrée aux Jeux de 2028 : une innovation française permet aux personnes en fauteuil de grimper comme tout le monde
-
Paris 2024 : Aurélie Aubert, chouchou du public et nouvelle star du sport para
-
Qui est Frédéric Villeroux, légende du cécifoot ?
-
Immersion avec des collégiens invités aux Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : l'équipe de France de cécifoot est en finale paralympique
-
Paris 2024 : nouveau doublé français en para cyclisme
-
Qui est Axel Bourlon, champion de para haltérophilie ?
-
Paris 2024 : qui est Gabriel Dos Santos Araujo, star de la para natation ?
-
Paris 2024 : des tablettes et des casques VR pour les personnes malvoyantes
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.