Séisme en Turquie et en Syrie : Damas demande l'aide de la communauté internationale

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Les secours fouillent les débris d'un immeuble à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, après un puissant séisme, le 6 février 2023. (ESRA HACIOGLU KARAKAYA / ANADOLU AGENCY / AFP)
"La Syrie appelle les Etats membres de l'ONU, le Comité international de la Croix-Rouge et d'autres groupes humanitaires à soutenir les efforts du gouvernement", a déclaré lundi le ministère syrien des Affaires étrangères.

Ce qu'il faut savoir

Le gouvernement syrien a pressé la communauté internationale de lui venir en aide, après le séisme qui a frappé le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie à l'aube, lundi 6 février, provoquant des destructions importantes et un lourd bilan humain. "La Syrie appelle les Etats membres de l'ONU (...) le Comité international de la Croix-Rouge et d'autres groupes humanitaires (...) à soutenir les efforts du gouvernement syrien pour faire face au séisme dévastateur", a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. Le chef de la diplomatie syrienne Fayçal Moqdad a exprimé la volonté de son pays de "faciliter toutes les [procédures] nécessaires aux organisations internationales pour qu'elles fournissent une aide humanitaire", lors d'une réunion lundi avec des représentants d'organisations internationales opérant à Damas. Ce direct est désormais terminé.

Une autre forte secousse en fin de matinée. Un nouveau séisme de magnitude 7,5 a frappé le sud-est de la Turquie, à 11h24. Son épicentre est situé près de la ville turque d'Ekinozu, à une centaine de kilomètres au nord du premier. Il ne s'agit pas d'une "vraie réplique" de la secousse de la nuit, mais d'un véritable "second tremblement de terre qui aura sa propre séquence de répliques" dont la magnitude pourrait atteindre 6, a expliqué sur franceinfo Christophe Voisin, sismologue au CNRS. On ignore si cette autre secousse a fait de nouvelles victimes.

Une aide du monde entier. "La France se tient prête à apporter une aide d'urgence aux populations sur place", a annoncé Emmanuel Macron, évoquant des "images terribles". Lundi soir, 139 secouristes de la Sécurité civile s'envoleront pour la Turquie, a détaillé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Sept autres pays de l'Union européenne vont envoyer des sauveteurs. De nombreux autres pays ont proposé leur assistance, dont l'Ukraine et la Russie.

Un lourd bilan. En Turquie, plus de 1 500 personnes ont perdu la vie, plus de 11 000 ont été blessées, et plus de 3 400 bâtiments se sont effondrés. Dans le nord de la Syrie, au moins 1 000 personnes selon un nouveau bilan lundi soir, et les décomptes cumulés de l'agence officielle syrienne et des secouristes en zone rebelle faisaient état plus tôt dans la journée de plus de 2 000 blessées. 

L'épicentre proche de la Syrie. L'épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans le sud-est de la Turquie, à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne. Selon l'institut sismologique américain USGS, le tremblement de terre a eu lieu à 2h17 ce matin (4h17 heure locale) à une profondeur d'environ 17,9 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est du pays, ont également été perçues au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l'AFP. Cinquante répliques ont été enregistrées en Turquie, selon l'agence gouvernementale de gestion des catastrophes.