Claivia Merchi vient d'être rapatriée de Lombok (Indonésie). Quand le séisme frappe l'île, le 5 août dernier, elle dîne chez une amie indonésienne. Aujourd'hui hospitalisée à Lille (Nord), elle témoigne : "Ça a été très vite, elle m'a prise par la main, avec sa fille on a sauté et après plus rien. Quand j'ai réalisé, j'étais sous les décombres, avec du poids sur moi. J'ai réalisé que c'était un mur en béton qui était tombé jusqu'au niveau des hanches. Elle était à côté de moi, ma main sur son buste, le mur en béton sur ma main. J'avais compris qu'elle était morte."Douze heures coincée sous les décombresClaivia passe douze heures immobilisée sous les pierres. D'autres touristes parviendront à l'extraire. "Les gens couraient, ils ne savaient plus où donner de la tête, ils essayaient de soulever le mur, ils n'y arrivaient pas, mais j'hurlais, j'hurlais, j'hurlais. J'entendais mes os craquer dans mon corps, plus la douleur. Le bas du dos, une horreur", poursuit-elle. Le bassin fracturé, elle est rapidement transférée à Lille. Elle raconte sur les réseaux sociaux, le cauchemar qu'ils ont tous vécu. "Je voulais que les gens sachent ce que j'ai vécu, mais aussi ce que les gens de là-bas ont vécu, il ne faut pas les oublier, je vais les aider", assure-t-elle. Deux mois de convalescence minimum seront nécessaires, avant qu'elle ne retrouve l'usage de ses jambes.