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Vague de chaleur : 34 degrés prévus à Toulouse, la France s'apprête à battre de nouveaux records pour un mois de mai

"Il va falloir attendre ce week-end pour retrouver un air un peu plus respirable", prévient la journaliste météo de franceinfo, Christine Peña.

Article rédigé par franceinfo - Christine Peña
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La France bat des records de chaleur en mai 2022. (CLAIRE LEYS / RADIO FRANCE)

Depuis début mai, la France est bloquée sous un anticyclone. "On est déjà dans une anomalie de plus 2,7 degrés par rapport à la moyenne", a alerté mardi, sur franceinfo, la filiale "risques" de Météo France, alors que des températures proches des records pour un mois de mai sont attendues mercredi 18 mai. Ces fortes températures n'ont "jamais été observées sur un début de mois de mai depuis l'existence des relevés de température", soulignait Predict Services. Plus de précisions avec la journaliste météo de franceinfo, Christine Peña.

>> Météo : visualisez en deux graphiques pourquoi ce mois de mai risque d'être le plus chaud jamais observé dans l'Hexagone

Records battus en mai

Selon Météo France, il va faire jusqu'à 34° à Toulouse mercredi, un record pour ce mois dans la ville. Il avait fait 33,4° à Toulouse en 2001. C'est dans la plaine toulousaine, le Bordelais et la vallée du Rhône qu'il va faire le plus chaud. De manière assez exceptionnelle, il va faire 31° à Paris, contre 21° à 22° en temps normal. Il fera 29° à Lille.

Un autre record a été atteint mardi. Dans la Manche, département peu habitué aux fortes chaleurs, il a fait 26° à la pointe de la Hague, le record datait d'il y a 100 ans en 1922.

Ailleurs en Europe

Cet air chaud ne s'arrête pas aux frontières. Il arrive du Maghreb et touche l'Europe de l'ouest. En Espagne, à Séville il fait 33°. À Sofia en Bulgarie, il fait 30°. Tandis qu'en Italie, les températures se situent entre 28° et 30°.

Les raisons de cette vague de chaleur

Cette vague de chaleur n'est pas à proprement parler due à un dôme de chaleur. Un dôme de chaleur se forme lorsque des températures élevées stagnent sur la troposphère, soit la couche la plus basse de l'atmosphère. Ce qui explique les températures actuelles c'est plutôt un blocage de l'anticyclone qui empêche les perturbations océaniques de défiler sur la France. Et ça dure depuis un bon moment : même en avril le temps était très sec et chaud, l'intensité se durcit et ce mercredi sera certainement la journée la plus chaude, selon Météo France.

Conséquences sur les nappes phréatiques

Les nappes phréatiques sont au plus bas dans de nombreux départements. Ce déficit est dû au fait qu'il a très peu plu l'automne et l'hiver dernier. La recharge des nappes phréatiques n'a donc pas pu se faire correctement. En plus, depuis le début de l'année, il ne pleut quasiment pas.

À quoi s’attendre pour la suite ?

Les températures vont descendre très progressivement. Il n'y a pas de dégradations de prévues dans les prochains jours. Un flux perturbé circule sur les îles britanniques et va influencer légèrement les régions les plus au nord de la France. Jeudi, quelques orages vont circuler entre la Normandie, les Hauts-de-France et l’Île-de-France. Dès cette nuit de mercredi à jeudi des orages pourraient circuler. Sur la moitié sud du pays, il n'y a pas de grand changement à prévoir. On va perdre de 1° à 3°, tout en restant au moins 7° au-dessus des moyennes de saison. Il va falloir attendre ce week-end pour retrouver un air un peu plus respirable : avec 25° au nord de la France et 30° au sud. On sera 5° au-dessus des normales de saison. Pour la semaine prochaine, l’indice de confiance de Météo France est de 2 sur 5, ce n’est donc pas très fiable.

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