Début de la saison au ski : "Les vacances au ski nécessitent un minimum de préparation"
Luc Nicolino, directeur de la sécurité des pistes de la station de la Plagne, rappelle les consignes de sécurité lorsqu'on fait du ski, et donne quelques conseils pour préparer son séjour.
Ce week-end sonne le début officiel de la saison de ski. Les premiers vacanciers sont arrivés samedi 29 décembre dans les stations plus ou moins enneigées. Mais la pratique n'est pas sans risque. "Les vacances au ski nécessitent un minimum de préparation", rappelle dimanche sur franceinfo Luc Nicolino, directeur de la sécurité des pistes de la station de la Plagne, en Savoie, où cette semaine un garçon de 12 ans a été sauvé après avoir été enseveli pendant 40 minutes sous une avalanche.
franceinfo : Les vacances au ski nécessitent-elles une préparation physique ?
Luc Nicolino : Ça requiert un minimum de préparation. La première est d'arriver à peu près en forme ou en tout cas d'être conscient qu'on n'a pas remis les skis depuis au moins une année. Il faut penser à s'échauffer, à reprendre le ski de manière calme, pour retrouver sa capacité musculaire et ses réflexes. Au départ, les muscles sont froids, à la fin si on a mal géré son activité, on peut être un peu fatigués. On attaque doucement, on monte un peu en puissance et on redescend à la fin du séjour.
Avez-vous le sentiment que les vacanciers respectent les règles de sécurité ?
C'est un problème de société. Sur le domaine skiable, nous avons des pisteurs secouristes chargés de secourir et d'entretenir le domaine, de signaler les dangers. Nous avons des moyens simples de prévenir les gens, comme des banderoles avec des conseils de prudence. Très souvent, on se rend compte qu'on pourrait y écrire n'importe quoi, ça aurait peu d'effet. Souvent ce sont des problèmes d'incivilité. Le hors-piste est une pratique tout à fait respectable et agréable, cependant il faut se souvenir qu'on est en haute-montagne, dans un milieu naturel. Lorsqu'on est sortis des pistes, plus aucun danger n'est signalé donc il faut un minimum d'expérience. Il faut partir à minima avec un DVA (détecteur de victimes d'avalanche), une pelle et une sonde et savoir s'en servir, si un membre du groupe s'est fait ensevelir. Si on n'a pas cette expérience, le mieux c'est de faire appel à un professionnel, un guide de haute-montagne ou un moniteur de ski.
Le casque doit-il être rendu obligatoire ?
Obligatoire peut-être pas, mais fortement conseillé. Les campagnes de prévention portent leurs fruits, puisque tous les enfants sont maintenant casqués. On voit de plus en plus d'adultes et de professionnels casqués aussi, donc ça rentre dans les mœurs. Il y a un travail régulier qui se fait pour sensibiliser les gens, des séances de formation... Il y a aussi un travail des fournisseurs. Il y a quelques années, le casque était quelque chose d'assez vilain et inconfortable. Maintenant c'est devenu quasiment un élément de mode.
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