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Trois conséquences du mauvais temps en France

La consommation d'électricité est depuis au moins dix jours supérieure de 5 à 10% à la normale de saison, les fruits et légumes se font rares sur les marchés et le coût s'alourdit pour les professionnels du tourisme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La surconsommation d'électricité au mois de mai est due "aux quatre cinquièmes" aux moyens de chauffage électrique, explique RTE, la filiale d'EDF chargée du réseau. (MAXPPP)

On est en mai, et les chauffages électriques sont toujours allumés. Conséquence : la consommation d'électricité en France est depuis au moins dix jours supérieure de 5 à 10% à la normale de saison, a indiqué RTE, la filiale d'EDF chargée du réseau à haute tension, mardi 21 mai. Ce n'est pas le seul contrecoup du mauvais temps. Francetv info en liste trois.

1La consommation d'électricité bondit

"On a des conditions météo actuellement où les températures sont 4 à 5 degrés en dessous de ce qu'elles devraient être. Du fait de ces températures, on constate un accroissement de la consommation française d'électricité", explique Jean-Paul Roubin, le directeur du dispatching national de RTE, chargé de gérer en temps réel la stabilité du réseau électrique. Cet accroissement de la consommation est "aux quatre cinquièmes lié aux moyens de chauffage électrique", selon lui. Cela représente environ 5 000 mégawatts de plus que les normales saisonnières, "soit l'équivalent de deux fois la consommation en hiver d'une ville comme Marseille" ou environ quatre réacteurs nucléaires. A cela vient notamment s'ajouter l'effet de la faible luminosité en fin de journée.

Si l'on s'en tient aux prévisions météo, cette surconsommation devrait perdurer jusqu'au milieu de la semaine prochaine. Néanmoins, les niveaux de consommation du printemps sont bien loin des pics de l'hiver. Mardi, le pic a été aux alentours de 62 400 mégawatts, à comparer au record absolu de 102 100 mégawatts atteint en février 2012.

2Asperges, salades et fraises désertent les marchés

Les fruits et légumes de saison accusent un retard de deux à trois semaines à cause du mauvais temps, ce qui compromet la situation de certains producteurs et commerçants. Les volumes sont aussi plus faibles que les années précédentes. Résultat : les prix grimpent. Plus 4% sur le prix des légumes, en avril, par rapport à mars, selon l'Insee. Sans compter que les consommateurs sont peu portés sur les fruits et les crudités quand il fait 15°C sous la pluie. Exemple au marché couvert d'Epinal (Vosges), avec ce reportage de Laurence Duvoid et Eric Bertrand pour France 3.

Pour les asperges, les fraises, les salades et les concombres, la saison est déjà gâchée par le triptyque froid, pluie, manque de lumière. Pour les tomates, la production est en moyenne nationale inférieure de 20% par rapport à d'habitude, et la consommation est inférieure d'environ 30%.

3Une facture lourde pour les commerçants

Dans la même veine, tous les secteurs touchés par le mauvais temps souffrent d'un manque à gagner. "Le tourisme, les parcs d'attractions, la restauration, les producteurs d'objets estampillés été (maillots de bain, barbecues), la jardinerie et le textile voient leurs ventes plombées", affirme sur 20 Minutes.fr l'économiste Jean-Louis Bertrand. "En France, 70% de l'économie est météo-sensible, les consommateurs hexagonaux réglant leurs achats en fonction de la température", ajoute le site, qui souligne que la vente des produits solaires, par exemple, est en chute libre (-19% par rapport à la même période l'an dernier).

Les secteurs du textile et des chaussures affichent des pertes de 4% pour chaque degré perdu en dessous de la normale, et le tourisme enregistre 7 à 8% de recul, résume 20 Minutes.fr.

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