"C’est la première fois qu'on voit ça" : les premières évacuations commencent à Gournay-sur-Marne inondée par la crue
Le niveau de la Marne continue à monter à Gournay-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Les secours s’affairent sur des barques pour procéder aux premières évacuations.
À Gournay-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, le niveau de la Marne continue de monter. Le mur anti-crue n’a pas suffi à contenir la montée des eaux et des centaines de maisons sont menacées d'inondation. En plein centre de la ville, en zone inondée, de grosses bulles s’échappent des plaques d’égouts bouillonnantes, tandis que certains compteurs d’électricité fument, à un point tel qu’il a fallu couper le courant dans le secteur concerné.
Les premières évacuations ont commencé
Quelque 500 personnes sont potentiellement à évacuer. Les équipes de secours, qui s’affairent depuis cinq heures du matin, salopettes étanches et gilets de sauvetage sous le bras, pour secourir ceux qui acceptent de quitter leur logement.
"Mon beau-frère habite au premier étage, il préfère rester chez lui pour l’instant", explique Eliane. Pourtant, sans lumière, tout devient de plus en plus compliqué. "Il n’y a pas d’électricité, donc pas de congélateur, pas de frigo, rien, se désole cette habitante. J’ai mon gendre qui a mis sa voiture chez moi, mon beau-frère aussi. Mais là, ils disent que l’eau va encore monter de 20 centimètres alors…" Eliane ne souhaite pas s’attarder davantage, préoccupée par la situation.
Si la crue continue, 3 000 personnes à évacuer
Une dizaine d’hommes ont construit une passerelle au moyen de planches de bois et de parpaings pour permettre à des habitants qui patientaient sur leur perron de sortir de leur immeuble sans se mouiller jusqu’à la taille.
"C’est la première fois que l’on voit ça. La plus grosse crue que j’ai connue était celle de 1993. La ville a été inondée, mais pas de cette façon-là", indique Jean-Marc Chopin, l’un des responsables des secours. Jean-Marc et ses équipes ne sont pas au bout de leurs peines. La Marne a déjà atteint 5,60 mètres et pourrait dépasser les six mètres. Si c’était le cas, il faudrait évacuer quelque 3 000 personnes, contre 500 actuellement. Soit un tiers de la commune.
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