Le coup de gueule de Bernie Sanders sur la reconstruction de Porto Rico

Il y a deux mois, Porto Rico ainsi que la Dominique, la Guadeloupe et la Martinique, étaient touchés par l’ouragan Maria, le pire à frapper l’île en près de 90 ans. De fortes inondations ont suivi et l’île a été privée d’électricité. Deux mois après la tempête, une partie de Porto Rico est toujours privée d’électricité, ce qui scandalise Bernie Sanders. Et il n’a pas hésité à le faire savoir lors de la commission sénatoriale du 14 novembre dernier sur la reconstruction de l’île.

Sanders s’indigne

« Que tout le monde me pardonne s’il vous plaît, mais nous avons peu de temps, alors je vais faire court. » a déclaré Bernie Sanders avant d’exprimer son indignation : « près de 50% des habitants de Porto Rico n’ont toujours pas d’électricité. Nous sommes le pays le plus riche et le plus puissant dans l’histoire du monde. Croyons-nous vraiment faire du bon boulot quand la moitié des habitants de Porto Rico et 80% des Îles Vierges américaines n’ont toujours pas d’électricité. Deux mois après la tempête ? » Puis il interpelle tour à tour Bruce Walker et Donald E. Jackson, respectivement les représentants de l’administration et de l’armée américaine.

Des réponses insuffisantes

Pris au dépourvu, Bruce Walker tente de répondre : « Je crois qu’il y a une équipe de personnes entre le gouvernement fédéral et le gouvernement de Porto Rico, ainsi que celui des Îles Vierges américaines, qui est en train de travailler et qui analyse les défis à surmonter suite à ces évènements… » mais Bernie Sanders l’interrompt et continue de marteler sa question : « Je comprends tout ça. Je ne veux pas être impoli, mais nous sommes la nation la plus puissante sur Terre. Est-ce que, 2 mois après ces désastres, la moitié des habitants de Porto Rico et les 70 à 80% des habitants des Îles Vierges américaines, doivent encore être privés d’électricité ? »

Le Général Jackson essaye à son tour de faire comprendre à Bernie Sanders que les processus administratifs sont longs : « Ce n’est pas le type de mission que l’armée fait habituellement donc, comme je l’ai souligné au début de mon intervention, nous n’avons pas de contrats prioritaires et nous devons passer par un processus fédéral d’acquisition pour nous permettre d’amener les ressources nécessaires sur l’île ». Si Bernie Sanders comprend la bureaucratie de l’armée et les protocoles à respecter, cette réponse est loin de lui satisfaire : « si quelqu’un regardait depuis Mars, il se dirait : Ce sont les Etats-Unis, 2 mois plus tard, les habitants de ces îles continuent de vivent dans la misère. Je pense que, en tant que nation, nous aurions pu faire mieux et nous devons faire mieux. »