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Envois de renforts, appels aux dons... Comment l'aide s'organise pour les victimes de l'ouragan Irma

Après le passage destructeur de l'ouragan Irma, qui a fait au moins quatre morts à Saint-Martin, les autorités et associations se mobilisent pour venir en aide aux populations sinistrées. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Une image aérienne de Philipsburg, à Saint-Martin, après le passage ravageur de l'ouragan Irma, le 6 septembre 2017.  (GERBEN VAN ES / ANP)

Jamais un cyclone aussi long et d'une telle intensité n'avait été enregistré par les services météorologiques. L'ouragan Irma, de catégorie 5, a frappé de plein fouet plusieurs îles des Antilles, mercredi 6 septembre. Au moins quatre morts sont à déplorer sur l'île ravagée de Saint-Martin, a déclaré le Premier ministre, Edouard Philippe, jeudi après-midi. 

>> Paysages dévastés, centrales à l'arrêt... Suivez les conséquences du passage d'Irma dans notre direct

De métropole ou de Guadeloupe, les autorités, associations et particuliers multiplient les actions pour tenter d'aider les victimes du passage dévastateur de l'ouragan. Comment agissent-ils ? Franceinfo recense les mesures mises en place pour secourir les sinistrés. 

Des renforts humains et matériels 

Jeudi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé sur franceinfo que de nombreux renforts étaient en route. Les premiers envois de matériel d'urgence comprennent des dessalinisateurs, "beaucoup d'eau", des tentes ainsi que "100 000 rations de combat", a poursuivi Gérard Collomb, afin de fournir "quatre jours de vivres" sur place. Autre priorité : "apporter des groupes électrogènes", a-t-il ajouté. Un pont aérien a été mis en place pour envoyer le nécessaire à Saint-Martin et "sans doute de ramener ici des blessés", a annoncé Annick Girardin. 

Edouard Philippe a énuméré plus tard les moyens utilisés ou réquisitionnés pour les secours : depuis la Guadeloupe, "400 gendarmes et 400 sapeurs-pompiers et militaires, des bénévoles de la Croix-Rouge, une vingtaine de personnels de santé qui sont à pied-d'oeuvre". Et depuis l'Hexagone, le Premier ministre a annoncé la constitution d'"une colonne de renforts de sapeurs pompiers, un escadron de gendarmerie mobile et des techniciens chargés de l'identification des victimes".

Le chef du gouvernement a également détaillé le matériel mis à disposition pour l'aide d'urgence : "Deux frégates de la Marine nationale, deux Falcon de reconnaissance, un avion Casa, un A340 qui quittera l'Hexagone ce soir et quatre hélicoptères de la Défense nationale, (...) sept navires civils, trois hélicoptères du ministère de l'Intérieur, un avion des douanes et plusieurs avions dont deux gros porteurs".

Les secouristes intervenant sur place ont apporté tronçonneuses, matériel médical, dessalinisateurs, bâches et matériels de protection, a détaillé Vincent Boichard, chef du détachement cyclone du contingent des forces de sécurité civile. Quelque 200 gendarmes locaux à Saint-Martin et vingt gendarmes à Saint-Barthélemy seront bientôt secondés par une centaine d'autres gendarmes venus de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. 

Des associations lancent des appels aux dons

Plusieurs équipes de la Croix-Rouge française, en Guadeloupe et en métropole, sont également mobilisées pour porter secours aux victimes de l'ouragan. Mais la tâche s'annonce difficile : jeudi matin, il était encore "presque impossible" pour ces équipes de rejoindre Saint-Martin et Saint-Barthélemy, a expliqué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge, à franceinfo

En attendant, l'association demande des renforts pour mieux aider les sinistrés. Elle recherche actuellement des secouristes, "cadres urgences" et "équipiers en situation d'exception", capables de gérer des centres d'hébergement d'urgence, rapporte Guadeloupe 1ère. La Croix-Rouge, qui a également besoin de "bénévoles formés au soutien psychologique", recherche "le plus de volontaires possible". Son directeur général, Jean-Christophe Combe, a évoqué sur franceinfo des "besoins importants, pour acheminer l'aide, pour constituer et reconstituer des stocks". 

L'association a également lancé un appel aux dons, tout comme le Secours populaire. "En faisant le 9 22 22, on a la possibilité, avec le sms, d'aider le Secours populaire à récolter des fonds", explique Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français, à franceinfo. Sur son site, l'ONG affirme avoir débloqué un "premier fonds d'urgence de 100 000 euros", mais lance un "appel à la solidarité" pour porter secours aux habitants des zones dévastées. 

C'est la Fondation de France qui sera chargée de centraliser le recueil des dons, afin de les répartir. Elle a ainsi lancé "un appel à la solidarité nationale" en mettant en place un numéro pour recevoir des dons : il s'agit du 0 800 500 100.

Des dispositifs pour retrouver les personnes disparues

La cellule interministérielle de crise a mis en place deux numéros d'information à la disposition du public : le (+33) 1 82 71 03 37 depuis la métropole et le (+590) 5 90 99 39 00 depuis les Antilles. Edouard Philippe a d'ailleurs annoncé cette cellule avait déjà reçu 92 000 appels téléphoniques. 

Plusieurs associations et particuliers se mobilisent enfin pour aider à retrouver les personnes portées disparues. Les antennes des radios locales sont notamment ouvertes pour passer des avis de recherche de particulier à particulier. L'association Volontaires internationaux en soutien opérationnel virtuel (VISOV) a quant à elle publié un formulaire sur son compte Facebook, afin d'aider à recenser les habitants encore recherchés, rapporte RTL. L'association a déjà listé près de 180 personnes, recherchées ou retrouvées, dans un document en ligne.

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