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Trois choses à savoir sur la nouvelle grève mondiale pour le climat de la jeunesse

Cette nouvelle journée de mobilisation pour le climat, vendredi, se déroule alors que le scrutin pour les élections européennes a déjà débuté dans certains pays et se tiendra dimanche 26 mai en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des jeunes manifestants lors de la marche pour le climat, entre la place du Panthéon et Invalides à Paris le 15 mars 2019, dans le cadre de la mobilisation mondiale "fridays for future" pour exiger une action des gouvernements en faveur de l'environnement. (YANN CASTANIER / HANS LUCAS / AFP)

"Ta planète, tu la veux bleue ou bien cuite ?", "Fais fondre mon cœur, pas ma banquise". Le 15 mars lors d'une première journée de mobilisation, les jeunes du monde entier avaient fait preuve d'humour pour faire passer un message : il faut sauver la planète. Deux mois plus tard, ils vont ressortir les pancartes. Un nouvelle grève mondiale pour le climat est lancée, vendredi 24 mai. Voici ce qu'il faut savoir. 

Un appel à mettre l'écologie au centre des élections européennes

Cette deuxième journée mondiale de mobilisation tombe en plein milieu des élections européennes (du 23 au 26 mai), une aubaine pour la jeunesse, qui veut marquer le coup. Il faut que "l'écologie soit le sujet central de ces élections", a réclamé Kristof Almasy, de Youth for climate France, lors d'une conférence de presse à Paris. Le collectif, né après l'appel à la grève scolaire lancé par la jeune Suédoise Greta Thunberg, appelle à des rassemblements devant des institutions comme la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort et le Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles.

"Comparé à 2014, c'est vraiment devenu l'un des enjeux majeurs", affirme à l'AFP Dara Murphy, directeur de campagne du Parti populaire européen (PPE), principale force politique au sein du Parlement sortant. "Ce vote est d’une importance cruciale. Les futurs députés européens auront le pouvoir de décider s’ils veulent agir pour le changement climatique ou pas", a déclaré au Monde David Wicker, un collégien italien de 14 ans, qui manifeste depuis dix-neuf semaines à Turin.

Une forte mobilisation attendue

Cette nouvelle journée mondiale de grève devrait être plus suivie que la précédente selon le collectif. "La mobilisation est en hausse, notamment en Allemagne et en Italie", ainsi qu'"en Afrique et en Asie, qui étaient très peu mobilisées jusqu'à présent", estime Youth for climate. Des pays comme l'Inde commence aussi à se mobiliser, assure le collectif. Kristof Almasy espère un "élan nouveau pour ce mouvement qui grandit et se renforce".

En France, des manifestations dans les grandes villes sont prévues. A Paris, une marche partira à 13 heures de la place de l'Opéra. Des rassemblements se tiendront aussi dans des dizaines d'autres villes : Bordeaux, Nantes, Rennes, Lille, Nancy, Lyon, Marseille, ou encore Toulouse... En tête de chaque cortège, Youth for climate propose de brandir un cadre vide pour soutenir les trois militants d'ANV COP21 qui seront jugés, mardi 28 mai à Bourg-en-Bresse (Ain), pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron.

Les scientifiques et les salariés rejoignent le mouvement

Les lycéens et étudiants ne sont pas les seuls à embrasser cette lutte pour le climat puisque plus de 85 associations et syndicats appellent également à se mobiliser. Pour les salariés ne pouvant pas se joindre aux marches de vendredi, le collectif "Citoyens pour le climat" suggère d'aller travailler avec un brassard pour soutenir les grévistes ou d'interpeller son employeur sur le réchauffement climatique et le déclin de la biodiversité. 

Outre les salariés, plus de 130 scientifiques soutiennent cette grève, pour alerter sur "la fulgurance du changement climatique" et le non-respect des engagements pris, citant le cas de la France. "Nous, scientifiques dans le domaine du climat et de l'environnement, sommes solidaires des collégiens, lycéens et étudiants qui se mobilisent. Comment ne pas être inquiets du monde qui se prépare ?", s'alarment les scientifiques, dont les climatologues Robert Vautard, Jean Jouzel, Gilles Ramstein, les paléoclimatologues Valérie Masson-Delmotte et Elsa Cortijo et d'autres chercheurs de l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL).

"Nous soutenons la mobilisation des jeunes générations, qui vont être confrontées demain à un monde rendu plus difficile à cause de l'inertie d'aujourd'hui", indiquent les scientifiques, qui se disent "disponibles pour apporter (leur) expertise et (leurs) connaissances à cette mobilisation". Samedi, d'autres marches à pied ou à vélo sont prévues dans quatre-vingts villes, essentiellement en France, mais pas à Paris.

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