Réchauffement climatique : des élus locaux refusent la classification en "commune vulnérable"
Le deuxième volet du rapport du Giec a été publié lundi 28 février, et affirme qu'entre 18% et 30% des espèces sont menacées d'extinction, selon l'ampleur du réchauffement climatique à venir. En France, la loi climat a créé une liste de "communes vulnérables", mais certaines villes refusent cette classification et ses conséquences.
À Cabourg (Calvados), la villa Bellerive appartient à la même famille depuis trois générations. À travers la fenêtre, la vue sur la mer est imprenable. Mais avec le changement climatique, ce panorama devient une menace : la mer monte parfois jusqu'à la digue qui protège la ville des eaux. Dans quelques dizaines d'années, cette villa risque donc d'être engloutie par la mer.
50 000 logements menacés par le recul de la côte
Le changement climatique est maintenant une évidence, mais les moyens d'y faire face sont au cœur d'une bataille entre l'État et les villes côtières. La cause de cet affrontement : une liste de 300 "communes vulnérables" au recul du trait de côte, dressée par le gouvernement. Figurer dans cette liste impose en effet des mesures contraignantes : impossibilité d'établir de nouvelles constructions, ou encore expulsion des résidents en cas de risque de submersion. En tout, près de 60 mairies concernées par la menace n'ont pas voulu figurer sur la liste. En France, près de 50 000 logements sont menacés par le recul de la côte.
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