Météo : deux graphiques qui prouvent que le mois de mai 2016 est en train de battre des records
Le ciel a décidé de tomber sur la tête de la moitié nord de la France. Et certaines régions ont connu des précipitations inédites pour cette période de l'année.
Le mois de mai le plus horrible qu'on ait connu ? Avec la météo de ces derniers jours, la question se pose. Si certaines zones, comme la Bretagne ou le Sud-Est ont été épargnées, l'Ile-de-France, les Hauts-de-France, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne n'ont pas été gâtés.
Mardi 31 mai, à 18 heures, trois départements étaient toujours placés en vigilance pluie et inondations par Météo France : le Loiret est en alerte rouge, le Loir-et-Cher et la Seine-et-Marne en alerte orange. Lundi, l'alerte météo a concerné jusqu'à 26 départements.
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Et dans une zone allant de Strasbourg (Bas-Rhin) à Blois (Loir-et-Cher), et de Dunkerque (Nord) à Belfort (Territoire de Belfort), des records de précipitations et de crues ont été battus. Francetv info revient sur les chiffres les plus marquants.
Des records de précipitations
De la pluie, de la pluie, encore de la pluie... Dans certaines villes, on n'en avait pas vue autant depuis des décennies. A Trappes (Yvelines), par exemple, il est tombé 170 mm d'eau entre le 1er et le 31 mai 2016, selon les données de Météo France, pulvérisant le précédent record qui datait de... 1931.
A Blois, le dernier record datait de 2008 (89 mm), mais il a été largement doublé cette année, avec 187 mm de précipitations sur le mois. Voici les principaux records battus relevés par Météo France.
Plus fort encore, à Paris, mai 2016 est désormais le deuxième mois le plus pluvieux, tous mois confondus depuis 1873, date du début des relevés. Il est ainsi tombé un mois de pluie en 24 heures. Seul juillet 2001 avait connu plus de précipitations, précise Etienne Kapikian prévisionniste à Météo France. A Trappes, ce mois de mai est directement monté sur la première marche du podium.
La crue du Loing comparable à celle de 1910
Une telle quantité de pluie entraîne aussi la montée des eaux et déclenche des inondations. Le bassin du Loing, par exemple, connaît des crues exceptionnelles avec des niveaux comparables à ceux de janvier 1982, voire même de 1910, lors de la crue centennale, sur certains secteurs. A Montargis (Loiret), dans la zone rouge sur la carte, "la montée des eaux pourrait atteindre les 3 m en soirée" mardi, prévient Vigicrues. En 1910, le niveau de l'eau avait atteint 3,2 m si l'on se réfère aux données de l'époque.
La situation n'est pas pour autant aussi critique qu'au siècle dernier. Le secteur affecté par ces importantes crues, qui avait conduit à d'importantes inondations à Paris, était alors plus étendu. D'autres cours d'eau étaient davantage concernés.
L'Yonne, par exemple, atteignait 3 m à Sens en 1910, quand son niveau devrait être au maximum "compris entre 2,2 m et 2,4 m" cette année. Ses affluents connaissent également une situation moins critique : l'Armançon atteignait 3,6 m à Aisy-sur-Armançon (Yonne) en 1910 contre un pic compris entre 1,6 m et 1,8 m cette année, le Serein était monté jusqu'à 3,5 m à l'Isle-sur-Serein contre un pic entre 2,6 m et 2,9 m prévu cette année dans la commune voisine de Dissangis.
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