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Marche pour le climat : "Une étape supplémentaire dans une mobilisation générale", estime Greenpeace

Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, revient sur franceinfo sur l'appel de 140 organisations, dont la sienne, à une "Marche du siècle" pour le climat le 16 mars prochain.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-François Julliard, le 18 décembre 2018, à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

140 organisations appellent à une " Marche du siècle" pour le climat le 16 mars prochain, dans une tribune transmise à franceinfo. Parmi les signataires on retrouve notamment Attac, Greenpeace France, le Secours Catholique, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, SOS Racisme ou encore le mouvement Ni Putes Ni Soumises. "Le gouvernement français n'en fait pas assez pour lutter contre le dérèglement climatique", a déclaré sur franceinfo Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

franceinfo : Quel message voulez-vous porter ?

Jean-François Julliard : On veut amplifier un mouvement qui est en train d'éclore depuis quelques mois maintenant. On va déposer un recours juridique pour demander à l'Etat de faire plus contre le dérèglement climatique. Les jeunes et les lycéens et les étudiants vont faire grève le 15 mars. On voit bien qu'il y a beaucoup de personnes qui se mettent en mouvement, beaucoup de gens qui ont envie de passer à l'action. Pour nous cette "Marche du siècle" c'est une étape supplémentaire dans une mobilisation générale autour de la lutte contre le dérèglement climatique.

Où en est-on par rapport aux objectifs ?

Une étude faite récemment par un centre de recherche montre que sur les signataires de l'accord de Paris, quasiment tous les pays de la planète, 16 seulement sont aujourd'hui dans les clous. Depuis l'accord de Paris signé il y a trois ans, 16 pays seulement ont pris des politiques publiques à la hauteur de l'enjeu et ce n'est pas le cas de la France. Donc, on reste très loin, on a des émissions de gaz à effet de serre qui sont repartis à la hausse, il y a beaucoup de choses à faire dans le domaine des transports, du bâtiment, de l'agriculture, qui sont les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France. Nous estimons que le gouvernement français n'en fait pas assez pour lutter contre le dérèglement climatique.

Cette marche va-t-elle suffire ?

Il faut tout tenter pour lutter contre le dérèglement climatique, donc ça passe par un recours juridique, par des mobilisations, par continuer à interpeller le gouvernement, par demander des comptes aux entreprises qui n'en font pas assez. Il faut tout essayer. Cette marche est essentielle dans le sens où elle doit rassembler suffisamment de monde pour montrer qu'on a envie d'aller plus loin collectivement, de convaincre ou de contraindre le gouvernement à faire plus.

La grève mondiale de la jeunesse du 15 mars est-elle en lien avec votre mouvement ?

C'est la même philosophie. C'est parti de cette jeune adolescente suédoise qui s'est mise en grève d'école en disant que ça ne lui servait à rien d'apprendre des choses pour préparer son avenir si elle n'avait pas d'avenir à cause du dérèglement climatique. Ce mouvement s'est propagé dans beaucoup de pays et pour la première fois le 15 mars il y aura une grève mondiale. Des jeunes, des lycéens, des collégiens, des écoliers vont symboliquement se mettre en grève pour dire qu'on parle de leur avenir. Ce sont les premiers concernés et c'est extrêmement important qu'ils se mobilisent avec autant d'énergie et de détermination.

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