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"Des solutions, on en connaît plein, mais il faut du courage politique pour les mettre en œuvre" : la Convention citoyenne sur le climat s'est ouverte

Les 150 citoyens tirés au sort se sont retrouvés vendredi à Paris pour la première fois. Ils ont pour mission de proposer des mesures de lutte contre le réchauffement climatique.

Article rédigé par Etienne Monin - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Premier ministre ouvre la Convention citoyenne pour le climat à Paris, le 4 octobre 2019. (IAN LANGSDON / POOL / EPA POOL)

"On se retrouve dans une position où on a des projets à proposer, qui concernent l'ensemble des citoyens, on a cette responsabilité-là, c'est quand même impressionnant", témoigne une participante à cette Convention citoyenne sur le climat, originaire de l’Aude. Ils sont nombreux à venir de loin, en ce premier jour, vendredi 4 octobre : levés à 3 ou 4 heures du matin, ils arrivent en tirant une valise, dans le grand amphithéâtre rouge du Conseil économique social et environnemental à Paris, qui ressemble à un Parlement miniature.

Les 150 citoyens tirés au sort ont un mélange de curiosité, de perplexité, voire de scepticisme pour certains, mais ils se disent concernés. "Forcément, il y aura des projets qui ne seront pas appréciés de tout le monde, parce que ça va changer des comportements", poursuit l'Audoise. Cette convention est un format unique de démocratie participative en France. Le but : faire des propositions concrètes pour arriver à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre en France d’ici 2030.

Cette responsabilité nous est mise sur les épaules, c'est délicat.

Une participante

à franceinfo

Jean-Claude vient du Lot, il a été encouragé par ses trois enfants, il est finalement prêt à jouer le jeu et tenter l'aventure : "C'était à la fois difficile de répondre positivement à ce genre de sollicitations. C'est difficile aussi de refuser, en se disant 'pour une fois qu'on nous interroge'... Donc j'ai décidé de faire le pas et de sacrifier cinq week-ends pour venir à Paris essayer d'apporter quelque chose, ou en tous cas mon avis."

La convention est à la fois un exercice de démocratie participative et un espoir pour la préservation de l’environnement. Elle doit soumettre des recommandations d’ici fin janvier. Mais il y a un doute sur la façon dont le politique va mettre les choses en musique estime Yolande, qui vient de Douarnenez : "Je suis partie pour aller jusqu'au bout, comme plein de gens, parce qu'on a accroché. Mais la question, c'est celle du politique. Des solutions, on en connaît plein. Mais il faut du courage politique pour les mettre en œuvre."

Je suis persuadée qu'à l'issue de cette convention, il y a plein de choses qui vont sortir, ça c'est sûr. Mais après, ce qu'il en adviendra... je ne sais pas.

Yolande, une participante

à franceinfo

Le Premier ministre, présent à la Convention pour son lancement, a échangé avec les citoyens. Il a parlé d’une "occasion historique". Mais il n’a pas donné de garanties sur l’application de toutes les propositions, qui seront soumises aux filtres du Parlement ou du contrôle constitutionnel.

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