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Conférence sur le climat à Doha : un sommet pour rien ?

Des représentants de près de 200 pays se retrouvent à partir de ce lundi et jusqu'au 7 décembre prochain à Doha pour deux semaines de discussions sur les mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique. Sans accord sur son prolongement, le protocole de Kyoto pourrait disparaître le 31 décembre prochain.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Fadi Al-Assaad Reuters)

Le 1er janvier 2013, il pourrait ne plus y avoir de contrainte légale dans le monde pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout dépend en fait des représentants de près de 200 pays réunis à partir de ce lundi à Doha et jusqu'au 07 décembre pour trouver un accord sur la deuxième phase du protocole de Kyoto. Si un accord est trouvé, il ne s'appliquera qu'à l'Union européenne et à l'Australie: 15% seulement des émissions de gaz à effet de serre.

Les négociateurs auront aussi, et surtout, la charge d'élaborer les fondations d'un accord global prévu pour 2015. Ils devront également s'entendre sur l'aide financière pour les pays les plus vulnérables face aux changements climatiques.

L'urgence climatique...

Le sommet de Doha intervient une dizaine de jours après la publication d'un rapport publié par la Banque mondiale. L'étude prévoit une augmentation de la température moyenne de 4°C à la surface de la Terre d'ici la fin du siècle.

Conséquence ? D'après les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, une hausse des températures de plus de 2°C entraînerait des épisodes d'inondation, de sécheresse et de tempêtes de plus en plus fréquents.Enfin, la concentration de gaz à effet de serre a atteint un niveau record en 2011, d'après les relevés de l'Organisation météorologique mondiale.

"Chaque jour apporte des preuves supplémentaires que les engagements pris jusqu'à présent sont loin de ce qu'il faudrait et on ne peut pas attendre 2020 pour élever le niveau des ambitions ", a déclaré Jennifer Morgan, du World Resources Institute à Washington.

... mais peu d'ambitions

Malgré l'urgence à agir, aucune avancée majeure n'est attendue à Doha. La conférence se situe à mi-chemin entre les espoirs douchés de Copenhague, les tractations stériles de Durban et la date butoir de 2015 pour trouver un accord global de réductions de gaz à effet de serre. Un accord qui devra s'appliquer à partir de 2020. Sans pression, les négociateurs  pourraient être tentés de voir venir.

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