Climat : la banquise en Antarctique n'a jamais été aussi réduite pour un mois de juillet, selon les relevés par satellite
La banquise antarctique a diminué en moyenne de 7%, entre les mois de juillet 1991 et juillet 2020. Sa fonte ne fait pas monter le niveau de la mer mais contribue indirectement au réchauffement climatique, car l'océan découvert absorbe plus de chaleur.
La banquise de l'Antarctique, autour du pôle Sud, n'a jamais été aussi petite. Elle a atteint le mois dernier sa plus petite surface jamais enregistrée pour un mois de juillet depuis le début des relevés satellitaires en 1979, a alerté le service européen sur le changement climatique Copernicus, confirmant une année alarmante.
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Le cycle normal de la banquise, en Arctique comme en Antarctique, est qu'elle fond l'été et se reforme l'hiver. La banquise antarctique ne s'était reformée en juillet (mois de l'hiver pour l'hémisphère sud) que sur 15,3 millions de kilomètres carrés en moyenne. C'est 7% de moins que la moyenne pour ce mois entre 1991 et 2020, ont constaté les scientifiques de Copernicus (C3S).
A la fin de l'été austral, en février, la banquise avait rétréci à son plus bas historique, affolant les scientifiques. Elle était 30% plus petite que la moyenne sur trois décennies entre 1981 et 2010. Depuis février, elle était restée inférieure aux moyennes de saison, selon le C3S. Et en juin déjà, elle avait atteint son plus bas historique pour le mois.
La banquise étant la glace qui flotte sur l'océan, sa fonte ne fait pas monter le niveau de la mer mais contribue indirectement au réchauffement climatique, car l'océan découvert absorbe plus de chaleur.
L'Arctique a rétréci de 4%
Illustrant la compréhension imparfaite du phénomène de réchauffement en Antarctique, Copernicus rappelle que la banquise y était à l'inverse supérieure à la moyenne il y a un an, en juillet 2021.
Dans l'Arctique, la superficie de la banquise était, elle, inférieure de 4% à la moyenne en juillet, selon Copernicus, soit la 12e plus faible étendue jamais enregistrée en juillet.
L'année 2022 cumule les records climatiques dans le monde. Le mois de juillet a été l'un des trois plus chauds jamais enregistrés dans le monde, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU basée à Genève.
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